Le remaniement du gouvernement de transition et le nouveau report du pré-dialogue entre le gouvernement et les politico-militaires sont au menu de votre revue de presse hebdomadaire.

Gouvernement de transition, tome II

Le gouvernement de transition, formé le 2 mai 2021, a été remanié le 25 février dernier. Plus d’une dizaine de nouvelles figures y font leur entrée.

« Remaniement dégueulasse », titre Abba Garde. Le journal parle des « plaisantins » en affichant les ministres de la Jeunesse et des Sports, Mahmoud Ali Seid ; de l’Environnement, Mahamat Lazina, de la Communication, Abderaman Koulamallah, de la Femme, Amina Priscille Longoh, du Développement touristique, Mounira Hassaballah et du secrétaire d’Etat à la Santé, Djiddi Ali Sougoudi ainsi que d’« Un humilié remis en selle » à propos de Djerassem Le Bemadjiel qui retrouve le ministère du Pétrole après des déboires judiciaires. Pour cet hebdomadaire, le copinage et le parrainage ont constitué des facteurs déterminants de critères de nomination.

N’Djamena Hebdo abonde dans le même sens en pointant que la fonction ministérielle est « banalisée ». Car, estime ce canard, ce remaniement ressemble à un « partage de gâteau aux clients, clans et proches du pouvoir ».

Le Sahel a préféré relever la sortie de Lydie Beassemda qui a fait parler. En effet, remplacée à l’enseignement supérieur par Ali Weidou, jusque-là directeur général du Centre national des œuvres universitaires, elle a très mal apprécié le fait que son « subordonné » lui succède. Ce qui amène le quotidien le Sahel à estimer qu’elle a manqué « l’occasion de se taire ».

Le pré-dialogue avec les politico-militaires repoussé au 13 mars

Le pré-dialogue entre le gouvernement et les politico-militaires qui devait se tenir le 27 février à Doha au Qatar a encore été repoussé. Le Pays l’avait vu venir. En effet, le journal de Madjiasra Nako avait assuré qu’au vu du fait qu’une bonne partie des politico-militaires n’avaient pas reçu de titres de voyage ou encore que d’autres étaient dans des imbroglios politico-administratifs « pourquoi Doha ne commencera pas dimanche » (27 février, ndlr).

« Doha n’est pas pour demain », enfonce N’Djamena Hebdo. Une situation qui, pense-t-il, peut avoir des incidences sur la date du 10 mai retenue pour le grand dialogue national. Hebdo qui reprend « certaines indiscrétions », écrit que ces reports participent à une stratégie « savamment orchestrée par le CMT, pour prolonger la période de transition au-delà de 18 mois ». C’est le même raisonnement du côté du journal le Sahel qui parle carrément d’ « Un glissement de date à + infini ».

A noter que le Comité technique spécial a finalement fixé la date de ce pré-dialogue au 13 mars courant.