Le dialogue des politico-militaires et le dénouement des événements d’Abéché sont au menu de la revue de presse de la semaine.

Des préalables avant le dialogue des politico-militaires

En prélude au dialogue national inclusif (DNI) prévu pour le 10 mai, le Qatar devrait accueillir à la fin de ce mois le pré-dialogue des politico-militaires.

Pour le Visionnaire, ce dialogue de Doha est « Un véritable serpent de mer ». Cet hebdomadaire rappelle en effet que c’est à cause du retard accusé dans l’organisation de ce dialogue entre le gouvernement et les politico-militaires que le DNI, prévu initialement le 15 février est repoussé au 10 mai. En dépit du report de la date pour mieux organiser ce pré-dialogue, le Visionnaire parle de la « surenchère » des politico-militaires, notamment le FACT de Mahamat Mahdi Ali et de l’UFR de Timan Erdimi qui exigent respectivement la libération de ses prisonniers de guerre et un cessez-le-feu formel et la libération de son frère Tom Erdimi et de son ancien vice-président Adouma Hassaballah.

N’Djamena Hebdo parle également « d’enchères » des politico-militaires. Ce titre informe que le nombre des groupes armés qui n’était que d’une dizaine au début est monté à une quarantaine. En plus des sommes « faramineuses » injectées dans les négociations avec les responsables de ces groupes, le journal estime que certains « broient du noir et négocient simplement leur retour au pays ». Tirant les leçons du passé, Hebdo arrive à la conclusion que la rébellion armée est un « fonds de commerce qui saigne le Tchad ».

« Un protocole d’accord en faveur du gouvernement »

Depuis quelques jours, l’actualité est dominée au Tchad par le massacre de Sandana au sud du Tchad. Mais si les journaux ont déjà paru avant ces tueries ayant fait une douzaine de morts, ils sont revenus néanmoins sur celles d’Abéché des 24 et 25 janvier qui fait quatre morts, d’après le gouvernement et une vingtaine selon des sources locales.

Une délégation de quatre ministres dépêchée sur le terrain a réussi à faire signer aux belligérants un accord de non-agression mettant en exergue notamment l’interdiction de port d’arme et de la tenue des propos incitant à la haine, rappelle le Visionnaire.   

Mais pour N’Djamena Hebdo, c’est « Un protocole d’accord en faveur du gouvernement ». Ce journal justifie sa thèse par le fait que le contenu de l’accord « ne propose pas une seule solution au conflit mais traite des questions de paix et de sécurité ». Pire, insiste Hebdo, le contenu de l’accord « ne fait que mettre le miel dans la bouche du gouvernement comme s’il était la victime ».

Le Sahel, lui, déplore tous ces crimes et assassinats à l’aube du dialogue national. CE quotidien alerte en effet que l’indicateur des cas d’assassinats est « alarmant ». Ce qui crée « une vague d’indignation » dans le rang de la société civile et des politico-militaires.