La tension entre le Tchad et le Soudan et la mort par balle d’un motocycliste devant la présidence de la République sont les sujets au menu de votre revue de presse hebdomadaire.
Ça chauffe entre le Tchad et le Soudan
La tension est subitement montée ces derniers jours entre le Tchad et le Soudan.
Le Visionnaire rapporte que le 23 mars 2025, une vidéo circulant sur la toile bleue montre «clairement» que le commandant en chef adjoint des forces armées soudanaises, le général Yasser Al-Atta, «profère des menaces contre le Tchad». Le journal qui poursuit qu’il a nommément cité l’aéroport international Hassan Djamous de N’Djaména et celui d’Amdjarass comme «cibles légitimes» du Soudan.
Une déclaration qui, note N’Djaména Hebdo, «a fait immédiatement réagir le gouvernement tchadien et quelques personnalités publiques» via des communiqués. Tout en taxant les propos de Yasser Al-Atta d’«irresponsables», qui peuvent être interprétés comme «une déclaration de guerre» s’ils sont suivis d’effets, «le Tchad se réserve le droit légitime de riposter avec vigueur à toute tentative d’agression contre son territoire, quelle qu’en soit l’origine», relaie Hebdo.
Cette situation, selon Abba Garde, met «La diplomatie tchadienne à l’épreuve». Car, estime-t-il, si la réaction «énergique» de N’Djaména pourrait se justifier à certains égards, «l’unique moyen de résolution de ce conflit latent reste la voie diplomatique, sur des bases de sincérité inébranlable».
Cette tension intervient dans un contexte, précise N’Djaména Hebdo de, «soutien présumé du Tchad» aux Forces de soutien rapide (FSR) du général Hamdane Daglo dit Hemetti, en guerre depuis le 15 avril 2023 contre l’armée fidèle au général Abdel-Fattah Al-Burhane.
Un motocycliste tué devant la présidence de la République
Un motocycliste a été abattu le 21 mars 2025 devant le palais Toumaï par la garde présidentielle. Le Progrès informe qu’il s’agit de Haïtassidi Hinim-Bayna Jérémie, comptable-fiscaliste à l’Office notarial de maître Samangassou Mahamat Bruno. «Il avait d’abord reçu des instructions des agents municipaux postés à une première barrière, qui lui avaient demandé de faire demi-tour. Cependant, il a continué sa route. C’est à ce moment que la garde présidentielle a tenté de le dissuader en tirant des sommations mais l’une de leurs balles l’a atteint, et il est décédé sur place», décrit le procureur de la République près le tribunal de grande instance de N’Djaména Oumar Mahamat Kedelaye qui a précisé que le jeune motocycliste «venait de la mairie et se dirigeait vers la présidence de la République», note Le Progrès.
L’Observateur renchérit que le défunt roulait dans le sens autorisé. En effet, détaille-t-il, «Suite à la supposée tentative de coup d’Etat perpétrée par une vingtaine d’individus munis d’armes blanches le 12 janvier 2025 (plutôt le 8 janvier 2025, Ndlr) la circulation sur l’axe principal passant devant la présidence de la République est soumise à une restriction. Dorénavant, la circulation est à sens unique pour les usagers venant de la mairie centrale».
«Arrêtez de nous tuer», claironne de son côté N’Djaména Hebdo qui estime que c’est «Un crime de trop devant la Présidence de la République». L’hebdomadaire qui exhorte la mairie de N’Djaména à soit rouvrir complètement ou fermer définitivement la circulation sur cette voie.
Le Visionnaire, lui, exige que justice soit faite pour ce jeune «lâchement abattu et que les auteurs répondent de leurs actes». Dans ce sens, rapporte L’Observateur, l’avocat Benjamin Mamgodibaye s’est constitué volontairement et gracieusement aux côtés des parents de la victime, pour déposer plainte contre X et citer les éléments de la garde présidentielle comme potentiels auteurs et coauteurs.