La crise économique qui secoue le pays et l’arrestation des journalistes figurent largement dans les colonnes des journaux cette semaine.
Crise financière
« Seize mesures utopiques », relève les trimensuel Abba Garde. Le journal s’interroge au sujet des mesures prises par le premier ministre et qui prévoient l’audit des diplômes des fonctionnaires de l’État, la réduction des indemnités des décrétés et de certains fonctionnaires. Deby laissera-t-il Pahimi neutraliser les fonctionnaires faux diplômés fabriqués par le pouvoir MPS et hautement protégés par les vestiges du Frolinat ? Prendra-t-il le risque de réduire les indemnités des hauts gradés qui tiennent les rênes de l’armée en cette période où le pays donne l’air d’être un volcan prêt à lâcher sa lave, s’interroge-t-il.
L’éditorialiste de Tribune info titre pour sa part, « Pahimi dans de beaux draps ». Selon notre confrère, la restructuration de l’administration tchadienne annoncée par Pahimi II est un acte de contrition qui n’est pas le bienvenu. Il poursuit par ailleurs en disant qu’en réalité, le pouvoir joue lui-même à faire la pluie et le beau temps. Sinon qu’est-ce qui explique le fait que le président Idriss Deby Itno nomme des voleurs à des hautes fonctions et les regarde piller ? Le cas du président de l’assemblée Nationale, celui Salay Deby, et du pensionnaire d’Amsinéné Zéne Bada, actuel secrétaire général du MPS sont des exemples édifiants, souligne le journal.
« Réduction des indemnités et salaire des députés : Kascou et Beral grognent », marque à sa grande une l’hebdomadaire Le Sahel. Pour Le sahel, la crise financière qui secoue actuellement le pays a conduit l’État à prendre des mesures drastiques pour faire face aux difficultés de l’heure. Au lieu de diminuer les primes et/ou salaires de fonctionnaires, on ferait mieux de contraindre ceux qui ont pillé à restituer ce qu’ils ont volé. C’est mieux que de punir les pauvres innocents qui triment déjà pour gagner leur pitance, conseille-t-il.
L’autre actualité de semaine c’est l’arrestation de Ouaye Stéphane, directeur de Publication du journal Le Haut Parleur et Ouadar Christian rédacteur en chef du journal Le Potentiel. « Libérez les » a fait la petite une de tous journaux de la capitale tchadienne.
« Dr Abdelsalam, le pion de l’intifada lancé contre la presse » souligne le trimensuel Abba Garde. Pour Abba Garde, ce médecin qui porte le même nom que le djihadiste qui a assassiné plus de cinquante personnes au Bataclan en France trainerait de lourdes casseroles. En effet, nos confères qu’il a fait arrêter enquêtaient sur une reforme de irrégulière de véhicule et des surfacturations liées à la consommation d’électricité dont il se serait rendu coupable lors de son passage à la direction de l’hôpital général de référence nationale, confie Abba Garde. Au journal Tribune Info d’ajouter que « Dr Abdelsalam aurait fait de faux en complicité avec plusieurs fournisseurs, entre autres, la société Euroneg, spécialisée en vente de matériels médico-chirurgicaux, de matériel de laboratoire et de consommables ». Il appuie ces propos avec une facture de 22 millions de francs livrée au docteur par ladite société.
Le potentiel quand lui relève que « ce libyen de souche a kadhafiquement acquis les chariots jaunes à 4 million l’unité au lieu de 800 mille comme l’achetait Dr. Ngariera en