L’actualité de cette semaine est largement dominée par l’investiture du président de la République et le mouvement de l’opposition qui conteste la réélection du président Deby le 10 avril dernier.

« Investiture de Deby, un serment d’ivrogne » titre à sa grande Une l’hebdomadaire L’Observateur. Pour lui, malgré diverses contestations au sujet de la légitimé de la victoire de Deby par la société civile et les opposants, Ngougoum Yamassoum, le président du conseil constitutionnel a investi son commandeur, Idriss Deby Itno pour son cinquième mandat.

« Investiture du président de la République, Deby s’engage pour un autre quinquennat » souligne pour sa part le quotidien Le Progrès. Selon Le Progrès, après avoir consacré les deux derniers de ses quatre précédents au monde rural, à la jeunesse et à la femme, le chef de l’Etat Idriss Deby Itno a donné les couleurs de son nouveau quinquennat lors du lancement officiel de la campagne agricole 2016-2017 à Goz-Beida en mai dernier.

« L’impératif d’un dialogue inclusif s’impose » nous confie l’éditorialiste de l’hebdomadaire Le Sahel. Selon lui, dans cette crise qui secoue actuellement le Tchad, c’est le peuple qui souffre de plus. De ce fait, poursuit-il, il n’est plus question de le maintenir dans cette situation pendant longtemps. L’impératif d’un dialogue inclusif s’impose conclut-il.

Le tri-mensuel Abba Garde qui ne regarde pas de la même manière que les précédents note à sa petite Une « L’autre 8 août à N’Djamena ». Pour nos confrères d’Abba Garde, le gouvernement a déboursé des centaines de millions de nos francs pour orner les abords des grandes voies de la ville en vue d’agrémenter cette fameuse journée 8 août. Il poursuit entre ses colonnes en ces termes : « pendant que les organisateurs vont se borner à montrer à leur hôtes la belle ville de N’Djamena avec les grands immeubles et avenues des quartiers chic, les quartiers Ndjari, Amtoukoui, Diguel, Guinebor, Chagoua, Dembé, Habnena, Atron, etc, avec leurs taudis et ruelles boueuses seront soigneusement évités ». Il illustre ces propos avec l’image d’une inondation et les maisons cassées par la mairie de N’Djamena.

Dans la même lancée, le tri-mensuel Tribune Info relève pour sa part que « Le peuple tchadien doit attacher la ceinture pour amorcer encore cinq années de descente aux enfers ». Selon Tribune info, un enfer de manque de salaires et de primes, un enfer d’impunité et donc de détournements, un enfer de torture sociale des retraités, un enfer d’insécurité, un enfer de favoritisme et de destruction des champs des agriculteurs par des éleveurs, bref un enfer de bâtards de la République n’ayant aucun droit aux yeux des autorités toutes puissantes mentionne-t-il.

L’autre actualité de la semaine, c’est aussi les agitations des opposants. « Hinda ne veut pas du cadavre de Dadnadji » informe le tri-mensuel Le Potentiel. Pour Le Potentiel, Hinda n’a pas apprécié les propos du berger Joseph Djimrangar Dadnadji tendant à réduire les femmes au rôle de fossoyeuses en ce terme : « Nous sommes dans un système qui est mis en place. Nous n’avons pas peur de la mort. J’en suis sûr qu’il y aura des cadavres… j’ai demandé aux camarades que si je tombe, qu’ils remettent mon cadavre aux femmes et la lutte continue ». Il poursuit par ailleurs, comme la réponse de la bergère au berger, Hinda répond « Non tonton ! Nous, femmes tchadiennes, sommes plutôt enclines à la paix et souhaitons de tout cœurs qu’au-delà des contradictions, la classe politique privilégie la cohésion sociale » relève-t-il entre ses colonnes.

L’hebdomadaire Eclairage ajoute pour sa part que : « Hinda Deby dit non à l’hérétique Dadnadji ». D’après l’Eclairage le troisième œil, le 26 juillet 2016, Dadnadji, a annoncé qu’il aura des cadavres le 8 août prochain. Une blague de mauvais goût pour le Tchadien lambda, une insulte pour la femme tchadienne. Ce qui oblige la première Dame Hinda Deby Itno à sortir de son silence pour recadrer le débat nous relate-t-il.