Par un décret pris hier, le gouvernement a revalorisé les indemnités des magistrats. Un acte qui ne satisfait pas totalement Abdoulaye Bono Kono, vice-président du Syndicat des magistrats du Tchad (SMT).

En prenant ce décret, le gouvernement respecte, du moins théoriquement, pour le moment, un point du protocole d’accord qui le lie au Syndicat des magistrats du Tchad (SMT) et au Syndicat autonome des magistrats du Tchad (SYAMAT).

Ce point dispose d’une revalorisation de 35% de leurs indemnités en janvier 2023. ‘’Nous ne sommes pas tout à fait satisfaits parce que c’est une augmentation pas tout à fait substantielle. Si vous faites un petit calcul, ce sont de 100 et quelque pourcent, 50 et quelque pourcent, cela dépend des postes qu’on occupe. Donc, ça, ce n’est pas quelque chose qui va faire changer le panier de la femme du magistrat’’, affirme Abdoulaye Bono Kono, vice-président du Syndicat des magistrats du Tchad ( SMT).

Toutefois, le vice-président du SMT reconnaît une avancée dans les discussions avec le gouvernement. ‘’De toute façon, on s’est débattu pour avoir ça. Le combat n’est pas fini. Ce décret porte sur les 35%. Il reste les 15%. On attend de voir. On s’est entendu qu’à la fin du mois de janvier, ce décret soit mis en application. On doit ressentir les effets de ce décret en fin janvier’’, rappelle-t-il, soulignant que les ‘’ 15% devraient intervenir dans les 2 à 3 mois’’.

La signature de ce protocole d’accord a permis de lever une grève de plusieurs mois des magistrats.