Des dizaines d’étudiants de l’université de N’Djaména, principalement ceux du département des sciences politiques, qui passent pour le niveau 3, ne le peuvent pas. En cause, leurs résultats du niveau 1 ne figurent plus sur la base des données de l’université. Il leur est proposé de ”blanchir” l’année. Face à ce ‘’dysfonctionnement’’, ils interpellent le président de transition.

Avec la mise en place d’un nouveau logiciel de gestion des résultats à l’université de N’Djaména, des difficultés s’accumulent. Des notes sont omises, parfois sans suite favorable. Au pire des cas, ce sont carrément les résultats d’un ou plusieurs semestres qui se perdent. Concernés par cette situation, tous les étudiants du département des sciences politiques, qui passent pour le niveau 3 pour le compte de l’année 2021-222, sont contraints par l’administration de ‘’blanchir’’ l’année, malgré qu’ils ont présenté leur relevé de notes.

Après plusieurs démarches infructueuses, ils décident de s’adresser au président de transition à travers une lettre ouverte. ’’ Monsieur le président, en dehors des faits les plus graves qui se déroulent au sein de l’Université de N’Djamena, notre missive ne mettra en exergue qu’un cas. Il s’agit notamment du problème de nos revendications relatives à nos anciennes validations dont nous avons engagé la procédure depuis le mois de mai où de mensonges en mensonges, de faux-fuyant en faux-fuyant, nous sommes arrivés à une situation de non-retour opposée par nos autorités universitaires. Et nous avons compris simplement que c’est de la mauvaise foi consistant purement à compromettre définitivement notre avenir. Sinon, comment admettre qu’une aussi ancienne université qui a célébré son cinquantenaire il y a peu puisse fonctionner dans l’archaïsme béat où des autorités décanales ne puissent faire un suivi administratif et académique des résultats des étudiants et surtout la sauvegarde et sécurisation des données académiques régulièrement validées par des procès-verbaux’’, critiquent-ils.

Ces victimes demandent au chef de la transition de leur trouver une solution. ’’Monsieur le président, malgré le niveau de nos colères et frustrations face aux gens qui sont déterminés à nous faire du mal comme d’habitude, nous nous sommes privés jusqu’ici d’entreprendre des actions malencontreuses pour entrer dans nos droits irréfragables. C’est pourquoi, en votre qualité de père de la nation et jeune dirigeant qui prend à bras le corps les préoccupations de la jeunesse tchadienne, nous venons par la présente, porter à votre très haute attention cette situation invraisemblable qui ne saurait être tolérée à l’effet d’en trouver une solution idoine’’, plaident-ils, ajoutant que Mahamat Idriss Deby demeure leur ‘’ seul espoir”.