A l’approche de la rentrée scolaire 2017-2018, les parents des enfants retournés de la République Centrafricaine (RCA) des sites de Kobiteye et Danamadja, dans la région du Logone oriental, au Sud du Tchad, s’inquiètent des conditions d’études de leurs enfants.
«Notre statut de retournés ne doit pas nous empêcher d’offrir une éducation de qualité à nos enfants. Malheureusement, nous craignons que nos enfants deviennent analphabètes comme nous», se lamente Ali, père de trois enfants.
Comme les enfants d’Ali, plus de 13 000 enfants, sur les deux sites, ont l’âge d’aller à l’école. Mais, le problème est qu’il n’y aucun cadre éducatif adéquat. Une situation que les parents des enfants jugent très préoccupante.
Ali et les autres familles des réfugiés ont l’ardent souhait que leurs enfants aillent à l’école. Néanmoins, les infrastructures manquent. Les réfugiés souhaitent, non seulement la construction des édifices scolaires mais aussi dépêcher des enseignants qualifiés. Tel que parti, craignent les réfugiés, leurs enfants risquent de faire des kilomètres avant de trouver le collège le plus proche de leur site.
C’est le cas, l’année dernière, de Fatimé et beaucoup d’enfants de son âge qui faisaient des kilomètres pour rejoindre leurs salles de classe. Selon Ali, les autres jeunes enfants, passent leur temps à l’espace “l’ami des enfants” aménagé par l’Unicef.
Le quotidien des enfants à ces espaces est quasi identique. Tous les matins, chaque enfant vient avec un récipient pour avoir de la bouillie, jouer avant d’apprendre quelques mots avec les écoliers. Dans la mêlée, des cris de plus de 200 enfants dans une salle montée en tente, les maîtres se forcent à donner le meilleur d’eux-mêmes. Dans cette symphonie de bruits, nul ne peut distinguer qui chante correctement la tchadienne.
Fané Adoum, mère de trois enfants, salue les efforts de l’espace, mais malheureusement selon elle, les deux espaces n’offrent aux enfants que des activités récréatives. «Ma seconde fille a du mal à compter et à lire», laisse entendre la femme. Pour elle, il est injuste de décrire la qualité de l’enseignement.
L’accès à une école qui est une nécessité, demeure un luxe pour les enfants retournés.
L’urgent, est que le gouvernement et ses partenaires viennent en aide à ces enfants des retournés pour qu’ils accèdent à l’éducation comme les autres enfants de leur âge.