La formation du deuxième gouvernement du Premier ministre Allah-Maye Halina et la mise en place du bureau de l’Assemblée nationale constituent les sujets au menu de votre revue de presse hebdomadaire.

Peu de changements

Comme il est de coutume, après l’installation de la nouvelle Assemblée nationale, le Premier ministre Allah-Maye Halina a démissionné le 4 février 2025. Il a été aussitôt reconduit à son poste par le chef de l’Etat. Le 6 février 2025, son gouvernement, composé de 37 membres, a été formé.

Pour N’Djamena Hebdo, c’est «un simple jeu de chaises musicales». Il note toutefois «Le retour de Sabre Fadoul aux Affaires».

«Le remaniement ministériel emporte Koulamallah», titre à sa Une L’Observateur. Car, justement, c’est Abdoulaye Sabre Fadoul qui le remplace à la tête du ministère des Affaires étrangères. L’Obs qui le présente comme «l’initiateur des 16 mesures» (des mesures d’austérité prises en 2016 pour faire face à la crise qui a frappé le pays à l’époque), écrit qu’il revient en force pour gérer «les bourdes créées par Koulamallah aux Affaires étrangères».

Abba Garde, quant à lui, fait une lecture plus profonde de ce gouvernement et trouve qu’il n’est pas représentatif de tout le Tchad. «Adieu la géopolitique», placarde-t-il à sa Une. La géopolitique consistait à un partage des postes de responsabilités entre les différentes régions du Tchad pour garantir la cohésion sociale. Mais Abba Garde estime qu’avec ce gouvernement, «la politique d’exclusion est érigée en projet politique».

L’Assemblée nationale a son bureau

Installée officiellement le 4 février dernier, la 4ème législature de l’Assemblée nationale a désigné son bureau composé de 17 membres (un président, 6 vice-présidents, un questeur, deux questeurs adjoints et 7 secrétaires de séances).

«L’heure est au partage du gâteau !», s’exclame L’Observateur. En prenant en compte le président et les six vice-présidents (3 du MPS, un du RNDT-Le Réveil, un du RDP, un de l’UNDR et un de la DAR), l’hebdomadaire insiste que c’est un bureau qui «exprime clairement un partage de gâteau entre le MPS et ses anciens alliés».

N’Djaména Hebdo, lui, met l’accent sur la domination du parti au pouvoir. Car, sur l’ensemble des 17 membres de ce bureau, «le MPS s’y taille la part du lion avec 11 députés».

Il faut préciser que sur les 188 députés de l’Assemblée nationale, le parti au pouvoir en compte 124.