Les musulmans célèbrent ce mardi 20 juillet la fête de Tabaski. Nous nous sommes rendus à N’Djari dans le 8ème arrondissement de la capitale dans la famille de maman Nafissa pour voir comment elle fête.

Au-delà de son aspect religieux, l’Aid al Adha est aussi une occasion de rencontre, de retrouvailles et de convivialité en famille, autres proches et voisins. Dans la communauté musulmane, cette fête est aussi synonyme de partage de viande et de repas avec les nécessiteux.

Après la grande prière de ce mardi 20 juillet 2021, chaque famille regagne son domicile. Maman Nafissa, âgée de 68 ans, une fois rentrée à la maison, a ordonné à ses enfants et petits-enfants de laver les moutons et leur donner de l’eau à boire avant de les immoler et les dépecer selon la tradition musulmane. Pour elle, chaque année, son fils lui achète un bélier à elle et également pour ses sœurs.

“La viande de la fête est destinée à manger, partager avec les voisins et donner aux plus démunies, pas à conserver dans le frigo “, nous confie maman Nafissa. Il faut repartir le mouton en trois parties, suivant, dit-elle, les consignes du prophète Mohammad : une partie pour donner aux voisins, une autre pour les personnes démunies et l’autre partie pour préparer à la maison. “Il ne faut pas qu’en ce jour les gens sentent la faim, alors que la majorité des musulmans immolent au moins un mouton. Il ne faut jamais conserver ces viandes pendant des jours”, insiste-t-elle.

Son fils Ahmat souligne que la viande fumée est destinée à être partagée. “Cette fête étant une occasion de partage, nous distribuons la viande à nos voisins, qu’ils soient musulmans ou pas”, indique-t-il. Il poursuit que la Tabaski est une fête où l’allégresse doit être au rendez-vous. “Il ne doit pas y avoir de restriction. Les gens doivent manger à satiété. Ainsi l’on ne lésine pas sur la quantité de viande à cuire, l’essentiel est que tout le monde mange à l’envie”, lance tout sourire Ahmat.