Les évêques du Tchad organisent du 3 au 10 décembre, à N’Djaména, leur session ordinaire. Ils vont se plancher sur des sujets relatifs à la vie de la nation tchadienne.

« Les veilleurs sur la cité était la tâche dévolue aux évêques », indique de prime abord le président de la Conférence épiscopale du Tchad, Djitangar Goetbé Edmond. Pour lui, le rôle de l’épiscopat consistait à rester attentif à tout ce qui peut arriver de bien pour en faire bénéficier à ceux dont il a la charge ou de rester vigilant à tout ce qui peut nuire à leur bien-être.

«  Du rôle de veilleur sur la foi des fidèles, les évêques en sont venus à élargir leurs responsabilités à tous les habitants de la cité. Car, l’évangile est destinée au bien de tous. Et les évêques du Tchad n’ont pas dérogé à cette responsabilité de pasteur non pas seulement en faveur de la petite communauté catholique naissante. Mais, en exerçant à fond leur rôle de protecteur et défenseur des biens communs ou des citoyens », ajoute-t-il.

 Et, développe-t-il, c’est au nom de l’évangile qu’ils ont exercé ce rôle. « Car, l’évangélisation est globalisante et n’exclut aucun domaine de la vie humaine. Chaque fois que c’était nécessaire, les évêques ont pris la parole ensemble, pour parler d’une seule voix comme pasteurs », rappelle Djitangar Goetbé.

« …Ces messages qui ont entretenu pendant des décennies l’espérance d’un peuple désemparé souvent aux abois, victimes de ceux qui devaient en prendre soin et les protéger (…). Les évêques n’ont pas d’autres armes que leurs paroles et la prière. Si les pasteurs ont parlé, c’est qu’ils ont entendu les cris des brebis », dit le président de la Conférence épiscopale du Tchad.  

 Mais, nuance-t-il, il faut aussi que les brebis entendent la voix de leurs pasteurs. Enfin, conseille-t-il, c’est dans l’écoute réciproque que se tracera le chemin qui conduira vers cette terre promise d’un Tchad plus juste et plus fraternelle.