Le politologue Evariste Ngarlem Toldé a réagi le 28 avril après l’appel à la reprise de leurs fonctions des élus du peuple. Il déclare que le président de l’Assemblée nationale Haroun Kabadi doit “démissionner”.
Dès l’annonce officielle de la mort du président Idriss Deby Itno, s’en est suivie la dissolution de la Constitution qui a emporté le gouvernement et l’Assemblée nationale. Quelques jours plus tard le Conseil militaire de transition (CMT) a appelé les ministres à assurer “la continuité des services publics jusqu’à la mise en place du gouvernement de transition”. Le 28 avril, il a appelé les élus du peuple a “reprendre fonction jusqu’à la mise place du Conseil national de transition“. Des décisions que le politologue Evariste Ngarlem Toldé ne comprend pas. “C’est de l’enfantillage politique. On est en train de faire un pas en avant et trois pas en arrière. Ils ne savent pas vers où ils vont“, analyse-t-il.
“Ou on dissout le gouvernement et l’Assemblée nationale et on voit ensemble ce qu’on peut faire”, poursuit-il.
Le cas d’Haroun Kabadi
Huit jours après qu’il se serait désisté d’assurer la transition à la tête du pays pour des raisons “sanitaires“, Haroun Kabadi, président de l’Assemblée nationale a tenu une rencontre le 28 avril. Conformément à l’article 100 de la Charte de transition, il a demandé aux députés de reprendre avec les activités parlementaires. Une déclaration qui a suscité des réactions des internautes. Pour les uns, le président de l’Assemblée nationale n’est pas apte. “De quelle Assemblée nationale parle-t-on? Le président de l’Assemblée nationale s’est désisté face à ses responsabilités. Vous n’êtes pas crédible…”. Pour d’autres, le Conseil militaire de transition divague. “Il ne sert à rien de dissoudre une institution dont on ne connait pas l’importance et revenir deux jours après la réhabiliter“.
Cet appel d’Haroun Kabadi semble être une distraction pour le politologue Evariste Ngarlem Toldé. Il pense qu’il doit renoncer à son poste. “En principe il doit démissionner. Il ne peut pas être à la tête de l’Assemblée nationale puisqu’il n’a pas la capacité physique”, estime-t-il.