Le front du « non » au referendum constitutionnel avance la mauvaise gouvernance et le détournement des biens publics vécus sous les différents régimes pour inciter les populations à voter « non » au referendum constitutionnel. C’est lors d’une communication faite le 25 novembre par le coordonnateur dudit front, Brice Mbaimon Guedmbaye.
Depuis son indépendance, le Tchad peine à s’intégrer en tant qu’Etat fiable ou ses filles et fils peuvent vivre dans la paix, la justice et le progrès social, observe Brice Mbaimon Guedmbaye.
Pour lui, le centralisme à « outrance » du pouvoir a eu comme corollaires le sous-développement, la mal gouvernance et la dictature.
« Les Tchadiens sont réduits à l’esclavage. Les tenants du pouvoir et les leurs se sont accaparés de tout. Ils ont tout confisqué, y compris la liberté d’entreprendre, de créer et de produire. Le système unitaire pratiqué a fait des Tchadiens des otages dans leur propre pays. Le système unitaire a favorisé la mise en place d’une oligarchie savamment bâtie sur des ruines de l’Etat par l’accaparement des pans entiers des richesses, de l’économie, avec des méthodes mafieuses », critique-t-il.
C’est pourquoi, le coordonnateur du front du « non », qui s’oppose à la constitution pour un Etat unitaire décentralisé que va soumettre le gouvernement le 17 décembre à l’appréciation de tous, appelle les Tchadiens à retirer leurs cartes et à la rejeter. Par un vote « non massif », le front espère aller vers un Etat fédéral.