Le Premier ministre, Saleh Kebzabo, au sujet du référendum, indique que c’est un passage obligé qu’il soit organisé par le gouvernement parce que ce n’est pas “une élection avec des enjeux particuliers”. Une sortie que l’ancien Premier ministre de transition, Pahimi Padacké Albert, trouve incongrue et l’amène à se poser un certain nombre de questions.

Le Premier ministre du gouvernement d’union nationale, Saleh Kebzabo, sur la question du référendum, s’est exclamé sur le pourquoi que certaines personnes trouvent anormal qu’il soit organisé par le gouvernement. Il indique que “c’est tout à fait normal que le gouvernement gère cette élection (faisant référence au référendum sur la forme de l’Etat), parce que ce n’est pas une élection avec des enjeux particuliers. Il s’agit d’organiser un référendum pour la Constitution de notre pays. Nous allons faire ce travail en toute objectivité”, a déclaré Saleh Kebzabo.

Une sortie qui a surpris l’ancien Premier ministre de transition, Pahimi Padacké Albert, sous lequel le Dialogue National Inclusif et Souverain (DNIS) a été organisé. Pour lui, c’est une question brûlante que ledit dialogue a tranché par un référendum. Et de s’interroger si le DNIS s’est trompé si aujourd’hui cette question est qualifiée de “sans enjeux particuliers“.

Le gouvernement veut nous faire croire maintenant qu’il se réserve, à lui seul, sans témoin, l’organisation du référendum sur la forme de l’Etat, parce ce référendum serait sans enjeux particuliers. Alors pourquoi organiser un référendum sur un sujet pour le peuple ?“, s’est interrogé l’ancien Premier ministre de transition. Et de poursuivre si “le gouvernement d’union nationale a-t-il pour mission de s’occuper des sujets sans enjeux ? Le DNIS s’est-il trompé ou a-t-on trompé le peuple en renvoyant le choix de la forme de l’Etat au référendum ?“, se demande Pahimi Padacké Albert.

Pour lui, la forme de l’Etat est un enjeu national et reconnu comme tel par le Dialogue National Inclusif et Souverain (DNIS) et que le gouvernement “doit laisser la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) s’occuper de ce référendum“.