Les investissements de l’organisme onusien ont amélioré les revenus de 77,4 millions d’habitants des zones rurales et augmenté les capacités productives de 62 millions de bénéficiaires.

Le Fonds international de développement agricole (FIDA) a annoncé, dans un rapport publié le vendredi 14 octobre, que ses investissements réalisés entre 2019 et 2021 ont dépassé leurs objectifs en matière de réduction de la pauvreté et de la faim dans les zones rurales du monde entier.

L’organisme des Nations unies dédié à la lutte contre la faim et la pauvreté dans les zones rurales est la seule institution financière qui mesure l’impact de ses investissements à l’échelle de l’organisation, en réalisant de manière systématique des évaluations sur un échantillon comprenant au moins 15% des projets clôturés durant chaque période de reconstitution des ressources.

Pour la 11è reconstitution des ressources du FIDA (FIDA11), 24 projets sur les 96 clôturés entre 2019 et 2021 ont été évalués, soit 25% du total. Cet échantillon représente 3,1 milliards $ d’investissements du Fonds, et 7,1 milliards de dollars d’investissements au total (cofinancement compris).

Le rapport d’évaluation de l’impact du FIDA11 montre que les investissements du Fonds ont amélioré d’au moins 10% sur trois ans les revenus de 77,4 millions d’habitants des zones rurales, contre un objectif initial de 44 millions.

Sur la même période, 62 millions de bénéficiaires ont vu augmenter leur production agricole, à savoir la valeur de leur production végétale, animale et halieutique. L’objectif que le FIDA s’était fixé dans ce chapitre était de 47 millions.

De plus, près de 64 millions d’habitants des zones rurales (contre un objectif initial de 46 millions) ont bénéficié d’un meilleur accès aux marchés, où ils ont pu vendre leur production.

Les investissements pilotés par le FIDA ont, d’autre part, aidé 38 millions de personnes à renforcer leur résilience, mesurée par leur capacité à faire face aux chocs climatiques et non climatiques, grâce à l’amélioration de leurs pratiques agricoles, à l’accès facilité à une aide technique et au crédit, ainsi qu’à la diversification de leurs sources de revenus.

« Dans le contexte actuel caractérisé par des difficultés économiques et une hausse des pressions exercées sur les budgets du développement, les résultats obtenus montrent clairement aux donateurs que leurs investissements peuvent réellement contribuer à la stabilité mondiale et aider les habitants des zones rurales à sortir de la pauvreté » s’est félicité Sara Savastano, directrice de la division recherche et évaluation de l’impact du FIDA.

Le rapport indique, par ailleurs, que l’objectif du FIDA en matière de nutrition n’a pas été atteint sur la période, en raison notamment du fait que les projets évalués dans ce rapport ont été conçus avant 2019, année durant laquelle le FIDA a commencé à systématiquement intégrer une stratégie de lutte contre la malnutrition dans tous ses projets.  L’ensemble des projets de l’échantillon de l’évaluation de l’impact ont été, en effet, conçus entre 2007 et 2016. Ils ne comprenaient pas de ce fait de composantes relatives à la nutrition.