Publié le 19-09-2023

Après la prolongation des pré-inscriptions à l’université de N’Djaména, des bacheliers se sont rendus à la présidence de l’institution pour se rattraper. Cependant, ils peinent toujours à s’adapter au nouveau système de recrutement en ligne.

Pour « faciliter la rentrée académique 2023-2024 », l’université de N’Djaména a décidé de prolonger de trois jours, à partir du 19 septembre, les pré-inscriptions.

Ayant appris cette nouvelle, des bacheliers retardataires ont accouru dans l’enceinte de la présidence de l’institution pour chercher à saisir ce qui s’apparente à la dernière chance ; le début des cours étant prévu pour le 2 octobre.

Assise près d’un bâtiment de la présidence, Ammal Hassane, a été informée de la prolongation des pré-inscriptions par sa mère. A la première annonce des pré-inscriptions, elle dit n’avoir pas eu l’information. Elle s’est fait accompagner par son grand-frère qui, par rapport à elle, a un compte mail. Elle se dit déterminée de repartir avec son « numéro de candidature ».

Pendant qu’on échange avec Ammal, deux bacheliers s’approchent de nous pour se renseigner. Ils demandent à connaitre la position du « technicien » à même de les aider dans cette procédure de recrutement, qui leur est étrange. Nous leur demandons d’aller vers les vigiles pour être mieux situés. Nous apprenons par la suite que le « technicien » est occupé et il les a priés de patienter.

Contrairement aux trois autres, Abdelsalam Tchoua, s’est déjà préinscrit. Lui aussi, ne maitrisant pas la nouvelle méthode, a demandé les services d’un particulier. « Ce n’était pas facile. Il y a un gars au quartier qui prenait 5000 F.CFA par personne pour ce travail. Malgré ce montant, il y a eu une longue liste de demandeurs. J’étais passé ici le 23 août dernier et j’ai trouvé un gars qui le faisait à 3500F. Il me l’a fait et j’ai pu avoir mon numéro de candidature », détaille-t-il.

La majorité des bacheliers qui cherchent à se faire recruter à l’université de N’Djaména que nous avions rencontrés ce matin à la présidence n’ont pas de compte mail. Au grand bonheur des « techniciens ».