L’Afrique est sans conteste le continent le plus vulnérable aux effets dévastateurs du réchauffement climatique. Les prochaines années s’annoncent particulièrement difficiles, alors que les catastrophes environnementales vont se multiplier, mettant en péril la vie de millions de personnes, selon une étude du World Weather Attribution.

En septembre 2024, des pays comme le Nigeria, le Niger, le Tchad et le Cameroun ont été frappés par des inondations dévastatrices, illustrant la réalité tragique du changement climatique. Ces phénomènes extrêmes, exacerbés par des conditions météorologiques imprévisibles, ont causé la mort de plus de 2000 personnes et ont déplacé des millions d’autres, laissant des familles entières dans une situation de détresse.

Selon une étude du World Weather Attribution, ces inondations catastrophiques ne sont pas des événements isolés, mais plutôt le reflet d’une tendance mondiale alarmante. Les scientifiques alertent sur l’augmentation des phénomènes météorologiques extrêmes en Afrique, notamment des vagues de chaleur, des sécheresses prolongées et des inondations torrentielles, qui mettent en péril la sécurité alimentaire et l’accès à l’eau potable.

La saison des pluies de juillet à septembre 2024 a été marquée par des précipitations extrêmement abondantes et parfois sans précédent dans une grande partie de la région du Sahel, entraînant des inondations catastrophiques au Soudan en août dernier. Une situation qui a aggravé la crise humanitaire déjà complexe que subissait le pays, mettant à rude épreuve les capacités de réaction des organisations d’aide et des organismes gouvernementaux.

L’étude du World Weather Attribution rappelle que si aucune mesure concrète n’est prise, jusqu’à 118 millions de personnes extrêmement pauvres pourraient être exposées à la sécheresse, aux inondations et aux chaleurs extrêmes en Afrique d’ici à 2030.