FORMATION – Les travaux de l’atelier sur la protection sociale à l’égard des unités opérationnelles de la province du Barh-El-Ghazel entamés le 12 décembre 2019 se poursuivent à Moussoro. En deux jours des travaux, les participants expriment leur satisfaction.

Les deux intervenants à savoir Dr Abba Dana, enseignant chercheur, maître assistant CAMES et Youssouf Abdoulaye, consultant spécial de la protection sociale à FAO, venus de N’Djamena se sont relayés pour outiller les participants sur la question de la protection sociale. La journée du 13 décembre a été entamée avec la restitution des travaux de la veille suivie des présentations, des travaux en atelier et en plénière, des jeux de rôle, des projections des vidéos et des témoignages.

Le premier intervenant, Dr Abba Dana, dans sa première présentation axée sur le fondement juridique de la protection sociale a cité une panoplie d’instruments juridiques internationaux et nationaux relatifs à la sécurité sociale. Sur le plan national, la Constitution chapeaute la Snps (Stratégie nationale pour la protection sociale) et d’autres mécanismes tels que les filets sociaux. Au niveau international, la sécurité sociale est consacrée dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948, la Convention sur l’élimination de toute sorte de discrimination à l’ égard de la femme de 1979, la Convention relative aux droits de l’enfant de 1989, les pactes internationaux et biens d’autres instruments juridiques.

Dans la phase interactive, les échanges ont été fructueux. Les participants se disent très satisfaits des enseignements, de la hauteur des débats et projettent de sensibiliser d’autres personnes pour une solidarité agissante. Selon Déta Zoua, animateur pédagogique à l’inspection urbaine de Moussoro, la formation est impeccable, elle est à la hauteur de ses attentes. « Les problèmes évoqués touchent les réalités d’ici. On trouve des basses classes et des classes des privilégiés qui ne cohabitent pas, même à l’école les enfants des hadad (forgerons) ne s’approchent pas de ceux des “seigneurs”. Ces assises auront un effet positif sur la vie des gens ». « Cette formation nous a rappelé l’esprit de solidarité, de partage et elle nous a permis de savoir qu’on a des droits et des devoirs vis-à-vis de l’Etat », complète Allatchi Mahamat, représentant d’un chef de canton. Pour Goni Djidda Algoni, représentant du comité islamique de Moussoro, cet atelier est perçu comme un prêche. « Il nous enseigne l’amour du prochain », dixit-il

S’agissant par exemple de la question des types des transferts d’aides et d’assistance destinés aux bénéficiaires, les leaders traditionnels et religieux s’accordent sur le fait que le transfert monétaire est source de conflits entre les bénéficiaires et préfèrent les avoir en nature.