KINSHASA, 11 janvier (Xinhua) — L’occupation des terres des populations locales des territoires de Niangara et Dungu, dans le district du Haut-Uélé, en province Orientale, par les « Mbororo », éleveurs nomades étrangers, crée une vive tension entre ces communautés et les populations autochtones, a indiqué samedi à la presse, Monseigneur Dieudonné Abakuba, vicaire épiscopal du diocè se d’Isiro-Niangara.

Selon Abakuba, la cohabitation est difficile entre les autochtones et la communauté Mbororo, dont les troupeaux dévastent les champs des populations locales, leur unique source des revenus.

Il appelle, à cet effet, les autorités compétentes à prendre des mesures urgentes afin d’éviter que ce climat malsain ne puisse dégénérer.

Pour Abakuba, les Mbororo sont d’origine diverse. C’est un mé lange d’éleveurs nomades en provenance des plusieurs pays é trangers, dont le Tchad, la RCA, le Soudan et Mauritanie.

Les députés nationaux originaires de la province Orientale ont toujours accusé les Mbororo d’être armés et d’être à la base de beaucoup de problèmes notamment sécuritaire, sanitaire, économique et environnemental. Des appels ont déjà été lancés pour les contraindre par des moyens diplomatiques ou militaires à rentrer chez eux.

En quête des bons pâturages pour leurs bétails, les Mbororo sont entrés en RDC pour la première fois en 1986 sous le régime du feu maréchal Mobutu et furent repoussés par les forces loyalistes basées à Kisangani. Ils sont revenus en 2002, en faveur des conflits récurrents dans cette partie de la RDC.