Le président de la République démocratique du Congo (RDC) Félix Tshisekedi a annoncé samedi des changements tous azimuts, dont la formation d’un “gouvernement d’union nationale”, au milieu d’une crise sécuritaire dans l’est du pays qui risque de se propager dans la région.

“Le Président de la République annonce aller certainement vers un gouvernement d’union nationale congolaise et des changements au sein de la direction de l’Union Sacrée”, a annoncé la porte-parole du président Tshisekedi, Tina Salma, sur son compte de la plate-forme X.

La porte-parole n’a pas détaillé sur le programme du changement pour le nouveau gouvernement et la coalition Union Sacrée. L’actuel gouvernement s’est investi en juin dernier, après la réélection de M. Tshisekedi dans la présidentielle en décembre 2023.

Samedi, le président congolais a tenu une réunion avec les membres de l’Union Sacrée, une coalition composée de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) de M. Tshisekedi et ses partis alliés.

La réunion s’est consacrée principalement sur la situation sécuritaire marquée par les avancées de la rebellion du Mouvement du 23 mars (M23), qui a revendiqué le contrôle de plusieurs villes stratégiques, dont Goma et Bukavu, respectivement chef-lieux des provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.

Le prédisent congolais Tshisekedi estime que des changements s’imposent tant au niveau politique que militaire, évoquant une “refonte totale” de l’armée, qui “devrait intervenir depuis 2022”, pour faire face aux défis sécuritaires et aux “trahisons internes”.