Au moins huit personnes ont trouvé la mort mardi en début de la soirée lors de l’attaque contre un convoi de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) près de Munigi, cité périphérique de la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), ont indiqué mercredi soir les autorités locales.
Selon un bilan fourni par le gouverneur militaire Constant Ndima, en plus de ces huit personnes tuées par balles, 28 autres personnes ont été blessées lors de l’attaque violente, qui a conduit les casques bleus à lancer des “tirs de sommation” pour disperser les manifestants. M. Ndima a déclaré avoir instruit les services spécialisés de mener des enquêtes pour faire toute la lumière sur cet incident déplorable afin que les responsables répondent de leurs actes.
Mardi soir, la MONUSCO avait annoncé dans un communiqué que trois manifestants avaient été tués dans l’attaque violente contre l’un de ses convois, au nord de Goma. D’après le communiqué, le convoi des casque bleus qui venait du nord et se dirigeait vers Goma a été stoppé et assailli par des manifestants, qui ont par la suite mis le feu à quatre camions.
Cet incident est intervenu quelques jours après qu’un hélicoptère de la MONUSCO a été touché par des tirs d’une source inconnue non loin de cette zone causant la mort d’un membre d’équipage.
La tension reste très vive dans la ville de Goma et ses environs depuis le début de la semaine à la suite des appels à manifester contre les forces régionales de la Communauté d’Afrique de l’Est déployées pour mettre fin à l’activisme des groupes armés et des rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) qui occupent plusieurs zones dans cette partie de la RDC.