Un violent échange de tirs a opposé lundi après-midi des soldats de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) et un groupe armé à Bangui, après la prise d’otage de six policiers samedi dans la capitale centrafricaine, a appris Xinhua.

Dans la nuit de samedi à dimanche, une patrouille de la police centrafricaine a été la cible d’une attaque à l’arme lourde d’un groupe d’individus non identifiés de cette agglomération, transformée en “no man’s land” lors de la crise due à la prise du pouvoir des ex-rebelles de la Seleka et leur leader Michel Djotodia le 24 mars 2013 contre le régime de François Bozize.

D’après la police, c’est un groupe proche de l’ex-rébellion qui continue d’être, avec leurs rivaux des milices anti-Balakas et d’autres mouvements politico-militaires, une menace au retour à la paix et la sécurité dans ce pays pauvre et enclavé d’Afrique centrale.

Six policiers ont été pris otages dans cette attaque, selon des sources policières, qui ont affirmé que l’attaque aurait été menée en riposte à l’interpellation la veille vendredi d’un groupe de combattants Peuls en possession de douze armes de guerre parmi lesquelles des Kalachnikovs dans cette zone.

Lundi, un contingent bangladais de la MINUSCA s’est rendu dans l’enclave musulmane et bastion des ex-rebelles de la Seleka pour tenter d’obtenir la libération des otages, à en croire les sources policières contactées par Xinhua.

L’intervention a dégénéré en violent accrochage avec les ravisseurs présumés, qui aurait causé “quatre blessés parmi les Casques bleus de la MINUSCA et de nombreux morts dans le camp adverse”, selon un bilan provisoire non officiel communiqué par les sources policières jointes par Xinhua.

Lors d’une conférence de presse samedi à Bangui, le Premier ministre Simplice Sarandji avait dénoncé une tentative de déstabilisation du nouveau pouvoir centrafricain incarné par Faustin Archange Touadera, élu le 14 février, après une série de violences enregistrées au cours des derniers jours dans la capitale et d’autres villes du pays.