«Il s’agit d’un redéploiement des forces pour répondre aux exigences de l’efficacité commandées par le terrain», a précisé le général Chomu. Le chef militaire de la MISCA a démenti la mauvaise réputation qu’auraient les troupes tchadiennes en RCA.
Un manifestant a été tué par balles, lundi, à Bangui, au sein d’une foule qui protestait près de l’aéroport de la capitale centrafricaine. La victime aurait été abattue par des soldats de la force africaine en Centrafrique (MISCA) qui ont été obligés d’intervenir à la suite d’un incident provoqué par un gendarme.

Quelques milliers de manifestants étaient regroupés près de l’entrée de l’aéroport pour exiger le départ du président de transition Michel Djotodia. Ils demandaient aussi le départ des soldats tchadiens de la MISCA. Le Tchad compte un contingent de près de 850 militaires au sein de la force africaine, forte de quelques 3.700 hommes pour l’instant.

Le général Martin Tumenta Chomu, chef militaire de la MISCA.
Dans une interview accordée à Nathalie Barge, le général Martin Tumenta Chomu, commandant de la composante militaire de la MISCA depuis le 19 décembre, a déploré l’incident qui, a-t-il précisé, a également fait un blessé grave au sein de «l’unité de police constituée du Tchad».

Un redéploiment pour plus d’efficacité des troupes

Le général Chomu a annoncé l’ouverture d’une enquête pour faire la lumière sur l’incident, mais aussi un redéploiement des troupes de la MISCA. «Les forces tchadiennes sont redéployées vers le nord, les forces camerounaises sont redéployées vers l’ouest, ainsi de suite », a-t-il déclaré. «Il s’agit d’un redéploiement des forces pour répondre aux exigences de l’efficacité commandées par le terrain», a précisé le général Chomu.
Le chef militaire de la MISCA a démenti la mauvaise réputation qu’auraient les troupes tchadiennes en RCA. «Elles sont d’ailleurs extrêmement équipées, et c’est même d’ailleurs la raison pour laquelle, dans le redéploiement, nous sommes en train de les emmener dans une zone qui est même très large», a souligné le général Martin Tumenta Chomu.

Pour ce qui est du processus de désarment, le chef militaire de la MISCA a été clair. « On ne désarme pas que les ex-Séléka, on désarme tout le monde qui porte illégalement des armes», a-t-il assuré.

Source: La Voix de l’Amérique