YAOUNDE, 4 janvier (Xinhua) — Une réunion sur la crise en République centrafricaine (RCA) s’est tenue vendredi matin au ministère camerounais des Relations extérieures à Yaoundé, avec la participation de responsables du système des Nations Unies et de chefs de missions diplomatiques de pays occidentaux tels la France, l’Union européenne (UE) et les Etats-Unis, a appris Xinhua.

Organisée loin des regards des journalistes, aucune d’information à part le sujet débattu n’a filtré de cette concertation conduite par le ministre des Relations extérieures, Pierre Moukoko Mbonjo, annoncé en déplacement à Libreville au Gabon quelques heures après pour participer à une réunion préparatoire aux négociations de paix entre le pouvoir centrafricain et les rebelles, prévue samedi, ont laissé entendre des sources contactées par Xinhua.

Membre de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) qui regroupe aussi la RCA, l’Angola, le Burundi, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale, la République démocratique du Congo (RDC), Sao Tomé & Principe et le Tchad, le Cameroun s’est associé aux efforts diplomatiques visant à trouver une solution à la nouvelle crise qui menace la stabilité de la RCA.

Sur les 760 soldats de la force d’interposition déployée par cette organisation régionale pour permettre un arrêt des hostilités entre les forces gouvernementales centrafricaines et les combattants de la coalition rebelle Séléka qui menace de renverser le régime du président François Bozizé, Yaoundé en a fourni 120.

En l’absence jusqu’ici d’accord sur une date pour l’ouverture des pourparlers de paix, la réunion annoncée samedi dans la capitale gabonaise est destinée à harmoniser les points de vue afin de faire avancer le processus.

Se déclarant suspendus au calendrier à fixer par les dirigeants de la CEEAC, la rébellion et le président Bozizé, au pouvoir depuis mars 2003 suite à coup d’Etat contre Ange-Félix Patassé, chef de l’Etat démocratiquement élu quatre ans et aujourd’hui décédé, continuent d’affirmer leur disposition à prendre part à ce dialogue qui devra inclure d’autres composantes de la société centrafricaine.