BANGUI, 13 avril (Xinhua) — Le chef de l’alliance rebelle Séléka, Michel Djotodia, qui s’est autoproclamé président après le renversement de François Bozizé le 24 mars, a été élu par acclamation samedi à Bangui chef de l’Etat par intérim centrafricain par le Conseil national de transition institué la veille en remplacement du Conseil supérieur de transition créé la semaine dernière.

L’ex-fonctionnaire du ministère centrafricain des Affaires étrangères et ex-consul de Nyalla au Soudan a été désigné lors de la première session de ce nouvel organe composé de 105 membres ( contre 97 pour le Conseil supérieur de transition), soit le même nombre que celui de l’Assemblée nationale dissoute après la prise de pouvoir du 24 mars.

Il est chargé de conduire une transition de dix-huit mois, conformément au calendrier fixé par un sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) tenu le 3 avril à N’Djamena au Tchad et qui avait refusé de reconnaître la légitimité de Djotodia, recommandant la mise en place d’institutions transitoires pour une période de dix-huit mois.

Les nouvelles décisions prises ce week-end devront être entérinées lors d’un autre sommet de cette organisation régionale à laquelle la République centrafricaine (RCA) appartient, lundi dans la capitale centrafricaine.

La session du Conseil national de transition qui se poursuit à Bangui va aussi désigné le président de cette instance destinée à jouer le rôle d’une Assemblée nationale provisoire.

Le chef de l’Etat par intérim et le Parlement de transition appuieront l’action du gouvernement dirigé par l’opposant Nicolas Tiangaye, Premier ministre sortant du cabinet d’union nationale mis en place par les accords de paix signés le 11 janvier à Libreville au Gabon.