La Centrafrique a un nouveau gouvernement. Rendue publique le dimanche 3 mars  à la radio nationale, la composition de ce gouvernement, suite aux accords de paix signés à Bangui le 6 février, devrait être inclusive.

Très vite, le nouveau gouvernement de la République centrafricaine est contesté par quelques groupes armés, signataires de l’accord de Khartoum. C’est une équipe de 37 ministres. Une vingtaine de ministres sont maintenus dans leurs fonctions. Les hommes forts du président Faustin Archange Touadera tiennent leurs postes.

Le principal changement se trouve du côté des groupes armés. Ils étaient six dans le gouvernement précédent, ils sont désormais une petite dizaine. 06 des 14 groupes signataires de l’accord de paix conclu à Khartoum, début février, sont représentés. Parmi les absents remarqués, les 3R de Sidiki.

Mais dimanche soir, dans un communiqué, le Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FRPC), qui y est représenté par le ministère du Développement, de l’Energie et des Ressources hydrauliques ainsi que celui des Eaux et Forêts, a finalement affirmé qu’il « ne participera pas à ce gouvernement de mascarade ». Son président, Nourredine Adam, dénonce la création d’un « ancien nouveau gouvernement ». Dans un communiqué précédent, datant du 21 février, le FPRC revendiquait huit portefeuilles, dont celui de Premier ministre. L’accord ne précisait rien sur ce point.

D’autres personnalités font par ailleurs leur entrée. Notamment certains proches des anciens président Djotodia et Bozizé. Quelques partis de l’opposition ont également obtenu un portefeuille.

 Le nouveau boss de la Primature, Firmin Ngrebada, qui a officiellement pris ses fonctions le 28 février 2019 dispose d’un nombre incalculable de défis à relever dont les principaux sont entre autres l’insécurité, le vivre ensemble, le relèvement économique et enfin la rupture prônée par le président Touadera, démocratiquement élu en Mars 2016. 

L’actuel chef du gouvernement, Firmin Ngrebada,  est fait de la même moule que son prédécesseur, lequel n’a pas pu en deux ans et demi satisfaire les attentes du peuple centrafricain qui aspirait à un avenir meilleur depuis les élections de mars 2016. Ce gouvernement contesté démontre combien de fois les hommes politiques et militaires centrafricains ne veulent pas de la paix mais plutôt le pouvoir rien que le pouvoir.