APA – Ndjamena A côté des combattants de la Seleka, il y a une kyrielle de chefs rebelles centrafricains qui sont souvent taxés d’être des Tchadiens.

Ce qui est vrai en partie puisque ces chefs sont soient d’origine tchadienne ou ont une partie de leur famille au Tchad. Au premier rang de ceux-ci, il faut noter le général Abdoulaye Miskine, de son vrai nom Martin Koumtamadji. C’est un Ngama, un sous-groupe Sara (Les Sara constituent le plus important groupe linguistique au Tchad et subdivisé en plusieurs groupes partant des Ngambaye aux Ngama en passant les Mbaye, les Nar,etc).

Les Ngama occupent la région de Maro à l’extrême sud du Tchad. Le général Koumtamadji a de nombreux parents et cousins à Maro.

Le colonel Lakoye Maradas, lui aussi rebelle, réconcilié avec Bozizé vivait à Kaka Bandoro jusqu’en septembre 2011. C’est un Sara, du sous-groupe Ngama.

Les balafres tribales qu’ils portent le démontrent à merveille. Pour beaucoup de centrafricains, c’est un Tchadien alors que l’intéressé lui-même affirme fièrement sa citoyenneté centrafricaine.

Le colonel Lakoye était chef militaire de l’Armée populaire pour la restauration de la Démocratie) du Colonel Lakoye (APRD), un groupe rebelle opérant au Nord de la RCA et formé de partisans d’Ange- Félix Patassé.

A cette liste, il faut ajouter aussi le capitaine Abakar Saboune, leader des Mouvements des Libérateurs, aujourd’hui réconcilié avec Bozizé, est lui aussi accusé par ses détracteurs d’être Tchadien.

Par Miskine Sakit