YAOUNDE, 12 novembre (Xinhua) — Une exigence de la communauté internationale qui réclame au pouvoir de Michel Djotodia des signaux forts pour un retour à la paix en Centrafrique, un dialogue politique inclusif pour la ré conciliation nationale en préparation est ouvert “à tout le monde”, soit y compris à François Bozizé, annonce le porte-parole de la pr ésidence Guy Simplice Kodégué.

“Le dialogue, c’est avec tout le monde. Franchement, la porte est ouverte, le président est totalement ouvert”, a déclaré dans un entretien téléphonique mardi à Xinhua l’ancien porte-parole du défunt président Ange-Félix Patassé et du Front pour l’annulation des résultats des élections (FARE) présidentielle et législatives tenues de janvier 2011 remportées par le camp de Bozizé, selon les résultats officiels contestés par l’opposition.

Mais les nouvelles autorités de la République centrafricaine (RCA) ont beau se déclarer favorables à une concertation sur la ré conciliation nationale élargie aux représentants de l’ancien ré gime, il reste que la participation du président déchu, lui-même tombeur d’Ange Félix Patassé en mars 2003, est hypothéquée par un mandat d’arrêt international émis à son encontre par la justice centrafricaine pour des accusations de crimes de génocide et crimes contre l’humanité.

A moins que les propos de Centrafrique : Bozizé autorisé à participer au dialogue pour la réconciliation nationale en pré paration (porte-parole de la présidence) de “porte ouverte” ne soient un piège pour arrêter l’ancien dirigeant en exil à l’é tranger et qui s’est illustré pendant un moment par une intense activité de lobbying jusqu’en France, avant de disparaître par la suite dans la nature, pour son retour au pouvoir.

D’ailleurs, le pouvoir de Michel Djotodia n’arrête pas d’accuser son rival de manoevres de déstabilisation traduites par l’instrumentalisation de groupes d’autodéfense villageois du Nord- Ouest, sa région natale, connus sous le nom d’anti-balakas (anti- machettes).

Auparavant en guerre contre les groupes armés communément appelés “coupeurs de route”, ces anti-balakas se sont transformés en commandos de résistance pour s’opposer aux exactions des ex- rebelles de la Séléka (au pouvoir) sur les populations.