Voilà déjà deux semaines que le Ramadan est observé au Tchad. Mais avec ce mois Saint, la ville de N’Djamena a changé de visage comme si on observait une ville morte ou un couvre-feu. Voici les explications.

Du marché de Dembé jusqu’à Farcha dans le centre urbain, le constat reste pareil, la mobilité est quasiment réduite. Tout est aux arrêts, la circulation est à moitié réduite. Les boutiques dans les marchés de la ville restent fermées, la plupart de commerçants profitent de ce moment religieux pour se donner un repos après plusieurs mois d’activités.

Les restaurants de la ville fréquentés par les travailleurs sont fermés en journée. Difficile pour ceux qui ne jeûnent pas de trouver à manger dans la journée. Les raisons de cette fermeture se situent au niveau où la plupart des tenanciers des restaurants en ville sont en ramadan. « Même si on prépare les plats, on aura toujours des plats invendus puis que la clientèle est réduite. Nous sommes obligés de préparer à partir de 18h mais en petite quantité   », informe Mahamat Ahmat, un tenancier du restaurant Al chabab à Djambal Barh.

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L’absence des marchands ambulants se fait sentir partout dans la ville. Ces derniers, bien avant le Ramadan, circulent partout dans la ville avec des petits articles pour satisfaire certains clients qui n’arrivent pas à venir au marché ou dans les boutiques pour se procurer certains articles.

Le transport urbain aussi, les moto-taxis communément appelés clando ne sont plus accessibles dans certains coins de la ville. Ces derniers se réfugient dans les endroits humides pour observer le jeun.

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Il faut noter que le climat ne favorise pas ce moment de Ramadan. La canicule affaiblit considérablement les hommes et les femmes rendant ainsi les affaires moins fluides.