D’après un rapport de la Banque mondiale, la reprise en Afrique subsaharienne au lendemain de la pandémie de Covid-19 s’est ralentie dans un contexte de forte volatilité et d’incertitude.

La croissance économique dans la région est estimée à 4%, soit 0,7 point de plus que les prévisions de l’Africa’s Pulse d’octobre 2021, et une augmentation par rapport à une contraction de l’activité économique de 2% en 2020.  Cette révision à la hausse, selon le rapport de la Banque mondiale, est due à de meilleures performances de croissance que prévu du Nigeria (+1,2 point de pourcentage) et de l’Afrique du Sud (0,3 point de pourcentage).

« La reprise en 2021 est soutenue par la reprise du commerce mondial, le niveau élevé des prix des produits de base et la levée des restrictions liées au coronavirus qui avaient été imposées pour contenir la propagation des différentes vagues de la pandémie. La consommation des ménages et, dans une moindre mesure, les investissements bruts en capital fixe ont contribué à la reprise du côté des dépenses, tandis que les exportations nettes ont freiné la reprise. Cette dernière a également été soutenue par le secteur des services, tandis que les conditions météorologiques ont favorisé la production agricole », explique le document.

Cependant, les séquelles induites par la pandémie de Covid-19, combinées aux problèmes liés au climat, présentent des risques à long terme pour les perspectives des économies d’Afrique subsaharienne, alerte-t-il.

Alors que la production potentielle des économies avancées devrait revenir à sa tendance pré-pandémique en 2022, projette la Banque mondiale, elle sera en baisse de 4,2 % en Afrique subsaharienne. « Il faudra des années pour que les économies se remettent des effets de la pandémie sur le capital humain.   L’économie devrait connaître une croissance de 3,6 % en 2022, plus faible que les 4% enregistrés en 2021 », détaille l’institution financière basée à Washington.