D’après un rapport de l’économiste en chef du bureau Afrique de la Banque mondiale, publié en octobre dernier, la croissance économique en Afrique subsaharienne devrait ralentir à 3,3 %, contre 4,1 % en 2021, soit une révision à la baisse de 0,3 point de pourcentage par rapport aux prévisions d’Africa’s Pulse d’avril 2022.

Cette baisse s’explique par les multiples chocs qui affectent l’économie, notamment le ralentissement de l’économie mondiale, le durcissement des conditions financières mondiales, l’inflation élevée provoquée par la hausse des prix des denrées alimentaires et des carburants et aggravée par la guerre en Ukraine, les conditions météorologiques défavorables et le risque croissant de surendettement.

‘’La croissance du revenu par habitant estimée à 0,7 % pour la région en 2022 est insuffisante pour atteindre les objectifs ambitieux de réduction de la pauvreté et de renforcement du partage des richesses à moyen et long terme”.

Au contraire, souligne le rapport, les tendances à la réduction de la pauvreté, qui étaient déjà déréglées par la pandémie, ont encore ralenti. ‘’La pandémie (Covid) a eu un impact durable sur la croissance à long terme, touchant particulièrement les personnes les plus pauvres et accroissant l’extrême pauvreté. La lente reprise du taux de croissance du revenu par habitant, à 0,9 % l’année prochaine et à 1,3 % en 2024, n’est toujours pas en mesure de remettre le continent sur la voie de la réduction de la pauvreté qui prévalait avant la pandémie’’, indique le document.