Le Rickshaw communément appelé « Rakcha » a fait son apparition, il y a quelques années à N’Djaména avant d’être interdit par les autorités pour des raisons de sécurité routière. Le  Rakcha est le moyen de transport urbain le plus utilisé dans la ville d’Abeché. Il sillonne la plupart des quartiers de la ville et les environnants. Actuellement plus de 3 000 rickshaws sont disséminés à travers la ville.

Ce moyen de transport est beaucoup plus prisé par les jeunes filles et les femmes. Néanmoins, les hommes ne sont pas du reste. Son avantage est qu’il offre plus de confort à ses clients par rapport aux mototaxis. Fatimé M. fait partie des usagers du Rakcha. « Depuis l’avènement du Rakcha, les femmes et les filles ont cessé d’emprunter le clando car, pour elles, le Rakcha leur offre plus de confort et de protection en matière de sécurité », témoigne-t-elle. Abordant dans le même sens, Moussa A. déclare qu’à l’arrivée du Rakcha, les hommes ne montaient pas par orgueil, arguant que celui-ci est réservé exclusivement aux femmes et aux filles. Avec le temps, les garçons se sont rendu compte que celui-ci, offre plus de sécurité et de confort. C’est pourquoi ils en font usage aujourd’hui.

Mahamat Hassan, conducteur de Rackcha, réalise par jour un gain allant de 10.000 à 15.000 FCFA. Il affirme que, même si « la journée est noire », ses revenus ne descendent pas sous la barre de 10.000 FCFA. Le prix de transport du Rakcha varie selon la prestation. Toutefois, le prix standard demeure 200 FCFA. Mahamat Hassan poursuit en révélant qu’auparavant, les conducteurs éprouvaient d’énormes difficultés avec la brigade routière et les agents de la police municipale d’Abeché. Mais, avec l’arrivée de l’actuel Gouverneur Abadi Saïr Fadoul, les choses ont changé. « On exerce notre activité avec un peu plus de liberté ». Il a cependant déploré le fait qu’en plus de la taxe de circulation, les conducteurs paient d’autres patentes. La taxe étant fixée à 30.000 FCFA l’an.

Le Rakcha, de son vrai nom rickshaw est un tricycle motorisé thaïlandais ou indien qui sert généralement de taxi de fortune dans plusieurs pays, principalement en Asie. Il est constitué d’un ensemble mono-corps avec un avant de scooter, sur une roue avec guidon, prolongé d’une carriole recouverte d’une capote sur deux roues, dans laquelle s’assoient les passagers. Il y a en général de la place pour trois adultes. Il est équipé d’une carrosserie sans portes avec pare-brise, protégeant ainsi le conducteur et les passagers.

Badour Oumar Ali