Annoncée pour 2020, la promesse du chef de l’Etat de faire intégrer 20 000 jeunes fait bouger les diplômés du côté de l’Office national des examens et concours du supérieur (Onecs).

L’attente a été longue mais la déclaration du président de la République, Idriss Deby Itno, annonçant l’intégration de 20 000 jeunes à la Fonction publique est accueillie comme une aubaine par les jeunes diplômés tchadiens qui sont au chômage et attendent la nouvelle depuis plus de trois ans.

C’est avec beaucoup de surprises et d’interrogations que les Tchadiens en général et les diplômés en quête d’emploi en particulier ont reçu la nouvelle. « La bonne nouvelle est enfin tombée », dit Asdjinguem Ngartobé, la vingtaine révolue et titulaire d’une licence en sciences de l’éducation.

Dans un mois, cela va faire exactement deux ans que ce licencié est en chômage, sans aucun espoir. Car, l’intégration à la Fonction publique est verrouillée et se faire embaucher dans une entreprise privée est encore très difficile.

A l’Office national des examens et concours du supérieur (Onecs), le nombre des jeunes qui cherchent à faire authentifier leurs diplômes pour le dépôt à la Fonction publique ne fléchit pas. Se tenant dans un rang pour la cause, Djaoumadji Francis, diplômé en Histoire se dit pessimiste mais « constituer ses dossiers pour déposer à la Fonction publique n’est pas une perte de temps », reconnait-il.

Juste à quelques mètres de lui, Djong-yang Narcisse sourit et dit avec une voix à peine audible que « ce n’est pas les propos du président qui nous poussent à constituer nos papiers pour la Fonction publique. On ne peut pas prendre cette déclaration qu’il a faite au sérieux ».

Si les garçons sont les plus intéressés, les filles également ne sont pas du reste. « J’ai déposé mes dossiers depuis trois jours, j’attends seulement la suite », annonce Briya Germaine en riant « ça ne sert à rien d’hésiter hein ! », ajoute-t-elle. Même si les propos d’Idriss Déby Itno ne gagnent pas la confiance d’une catégorie des jeunes, l’espoir renait dans les cœurs de la plupart, car comme l’a si bien dit un gouverneur tchadien, « la parole du chef de l’Etat vaut une loi » et son application doit se réaliser.