Des médias burkinabè ont rapporté mardi que la justice a accordé mardi, la liberté provisoire à onze accusés dans le dossier de l’assassinat de l’ancien président Thomas Sankara et douze de ses compagnons en 1987.

A la réouverture lundi du procès après une suspension de deux semaines, les avocats de la défense avaient demandé la liberté provisoire pour leurs clients, au nombre de onze, et qui étaient libres de leurs mouvements avant le procès, rapporte Xinhua.

En effet, c’est à deux jours de l’ouverture du procès qu’ils ont été convoqués et incarcérés. Ces onze accusés vont se présenter désormais librement au procès.

Le général Gilbert Diendéré, bras droit du président déchu Blaise Compaoré, n’est pas concerné par cette liberté provisoire, car il purge déjà une peine de 20 ans dans le dossier du coup d’Etat de 2015.

Accusé d’assassinat et de complicité d’attentat à la sureté de l’Etat, Yamba Elysée Ilboudo, soldat et chauffeur de Blaise Compaoré à l’époque des faits, a reconnu mardi à la barre, les faits qui lui sont reprochés dans le dossier de l’assassinat de Thomas Sankara et a nié la préméditation. Il a affirmé avoir exécuté les ordres de sa hiérarchie.

Le général Gilbert Diendéré, et onze autres militaires accusés dans ce procès étaient présents à cette reprise du procès.

Ils sont poursuivis pour différents chefs d’accusation, dont principalement les crimes d’attentat à la sûreté de l’Etat, d’assassinat, de faux en écriture publique et de recel de cadavres.

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