A 48 ans, Mbaimon Guedmbaye Brice, tentera pour la 3e fois d’occuper le palais Toumaï, où se situe la présidence de la République.

Guedmbaye Brice fait partie des outsiders de cette élection. Malgré ses deux précédentes participations, le président du Mouvement des patriotes tchadiens pour la République (MPTR), semble peser moins face à des candidats comme Masra Succès, qui a montré sa force de mobilisation notamment au sud du pays ; Mahamat Idriss Deby qui peut compter sur la machine Mouvement patriotique du salut (MPS) et plus de 200 partis politiques ; Pahimi Padacké Albert, l’ancien Premier ministre.

Titulaire d’un master en gestion du système éducatif, Brice Mbaimon a donné cours dans plusieurs instituts et lycées de N’Djamena.

En politique, l’ancien élève du lycée bilingue de Maroua au Cameroun fait ses armes au Parti social-démocrate tchadien (PDST) où il occupe le secrétariat général.

En 2008, il décide de quitter cette formation politique pour fonder le MPTR. La participation de ce parti aux législatives de 2011 lui a permis d’avoir un député à l’hémicycle pour le compte du 6e arrondissement de N’Djamena.

Chemin faisant, Mbaimon Brice participe au 1er Forum national inclusif, comme rapporteur général 2e adjoint. Une rencontre boycottée par des partis de l’opposition qui le qualifiait de forum des militants et sympathisants du MPS, l’ancien parti au pouvoir.

Premier coordonnateur du Cadre national de concertation des partis politiques (CNCP), le président du MPTR est éjecté seulement après quelques mois. Ce qu’il a vertement dénoncé.

Fédéraliste assumé, il conduit le front du non au référendum constitutionnel du 17 décembre 2023 mais ne récolte que 14,10% des voix.

Conseiller national, Brice s’engage, s’il est élu lors de l’élection présidentielle du 6 mai, à mettre un terme à la situation du peuple tchadien qui ‘’n’a plus aucun motif de joie depuis plus de 20 ans ‘’.