A 72 heures de la tenue du scrutin présidentiel, la coordination des actions citoyennes a lancé ce 08 avril, un appel au boycott.  A travers un point de presse, elle indique qu’au nom de la souffrance des Tchadiens, ”le président Idriss Deby doit quitter”.

Le boycot est lancé par la coordination des actions  citoyennes dirigée par le président de la Ligue tchadienne des droits de l’Homme,  Max Loalngar. Une coordination qui regroupe des organisations de la société civile, des formations politique, des syndicats et des défenseurs des droits de l’Homme.  

‘’Le moment est venu pour que le président Idriss Deby quitte le pouvoir’’, clame Barka Michel, président de l’Union des syndicats du Tchad (UST), membre de ladite coordination. Une position que les initiateurs de l’appel au boycott justifient par la situation des droits de l’Homme, les crimes, les diverses violations, la corruption, les détournements des deniers publics  et le népotisme dans le pays. 

La coordination des actions citoyennes, indique qu’au nom de la souffrance des enfants tchadiens à la recherche du savoir, des élèves pour une bonne éducation, le chômage, pour qu’enfin les Tchadiens aient accès à l’eau potable, l’électricité ‘’le président Idriss Deby doit dégager’’.

’’ Pas la peine d’entrer dans ce jeu, qui donnera le même résultat que nous connaissons déjà’’, indique Barka Michel au sujet de l’élection présidentielle.

Wakit Tama, le moment est venu pour que tous les Tchadiens prennent conscience pour que le 11 avril  personne ne sorte voter’’, a déclaré Michel Barka. Il interpelle la population à rejoindre le rang des protestataires.  ‘’Que les gens se joignent aux manifestants pour dire non au sixième mandat d’Idriss Deby Itno’’.

Un appel auquel le parti Union sacrée pour la République (USPR) ne reste pas insensible. ‘’A 24 heures, on peut réussir à mobiliser les gens, s’ils sont conscients de leur rôle en tant que citoyens’’, a déclaré le président de la dite formation politique, François Djékombé. Ce dernier reconnait que la mobilisation de la semaine dernière lancée par la coordination n’a pas été à la hauteur de leurs attentes.  ‘’La mobilisation du samedi dernier a été timide, c’est vrai, nous étions à un moment donné choqué du manque de mobilisation. Mais je crois qu’aujourd’hui, le peuple est conscient de cette situation’’.

Pour François Djékombé, il n’y aura pas d’élection. ‘’ Le 10 et 11 avril, nous allons être dans les rues, pour gérer les rues et on verra qui sont ceux qui vont aller dans les urnes.  Nous n’allons pas vous dévoiler la stratégie. Mais même dans les heures qui suivent il peut y avoir des manifestations”.