Selon le dernier bulletin de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM Tchad), publié ce 30 octobre, la situation humanitaire au Tchad se détériore alors que près de 910 000 personnes ont récemment franchi les frontières du pays en quête de sécurité. Ce flux migratoire massif est largement attribué à l’escalade des conflits dans les pays voisins.
Parmi ces arrivants, 222 743 sont des Tchadiens ayant fait le choix de retourner sur leur sol natal. Ce chiffre, déjà significatif, devrait continuer d’augmenter, l’OIM prévoyant qu’il atteindra 240 000 d’ici la fin de l’année. L’aggravation des conflits dans la région incite de nombreux citoyens à rentrer chez eux, malgré les défis auxquels ils pourraient être confrontés à leur retour, rappelle le bulletin.
L’OIM et le CNARR (Commission Nationale d’Accueil, de Réinsertion des Réfugiés et des Rapatriés) surveillent quotidiennement les arrivées au poste frontière d’Adré pour suivre le mouvement des réfugiés. Cette surveillance permet de collecter des données démographiques et d’estimer les flux migratoires. Toutefois, l’OIM souligne que ces chiffres, bien que cruciaux pour comprendre la crise, restent indicatifs et présentent des limites.
Le bulletin précise que cet afflux massif de réfugiés représente un défi humanitaire important pour le Tchad, qui dispose déjà de ressources limitées. “Les autorités locales travaillent avec des organisations internationales pour répondre aux besoins croissants de cette population vulnérable”, confie l’OIM.