A la veille de la fête marquant la fin du mois de Ramadan, les tenanciers des salons de coiffure homme tournent les pouces, les clients manquent.
“Contrairement aux années précédentes, il n’y a pas cette année d’affluence dans nos salons de coiffure pour la fête de Ramadan. Nous espérons que d’ici à ce soir ou demain matin, les clients viendront”, souhaite Christophe, propriétaire d’un salon de coiffure à Chagoua dans le 7e arrondissement de N’Djamena. Son salon n’a pas fait des recettes depuis que les fidèles musulmans ont entamé le mois de Ramadan. Et pourtant, il espérait tirer son épingle du jeu avec les préparatifs de la fête qui marque la fin de ce mois.
Il n’est pas le seul à se plaindre du manque d’affluence des clients. Dans quelques salons de coiffure sillonnés à Moursal, les plaintes sont les mêmes.
Rencontré dans son salon à Moursal, Jules évoque la date de la fête pour justifier ce constat de fait. “Le manque d’affluence est dû à la date de la fête, car nous ne savons pas si la fête est pour le vendredi ou le samedi. Voilà le problème”, dit-il.
Tout comme Jules, la plupart des gérants des salons de coiffure, soulignent qu’il n’y a pas la clientèle, sauf les clients habituels qui viennent se rendre beaux.
“Les fêtes passées, à une ou deux jours de la date, nous faisons des chiffres d’affaires conséquents. Pour cette année, c’est un peu compliqué, car jusque-là il n’y a pas trop de fréquentation”, reprennent en choeur les coiffeurs.
Lucien, lui, se prépare à veiller pour attendre les clients. Car, dit-il, dès qu’ils vont annoncer la date de la fête, les clients vont sillonner les salons de coiffure jusqu’à même tard la nuit. “Je vais donc veiller, car je sais que les clients viendront“, croit-il. Ce que confirment quelques fidèles musulmans. “Les fidèles vont commencer à faire le tour des salons de coiffure quand la date sera connue. Pour l’instant, chacun est dans ses activités en attendant le communiqué officiel“, dit Adam Hussein.
