En finir avec les « faux » clichés sur l’Afrique, « véhiculés par les médias internationaux qui ne savent rien du continent ». Voilà le chantier sur lequel doivent travailler les chaînes de télévision africaines, pense le Premier ministre tchadien.

Joseph Djimrangar Dadnadji a ainsi ouvert les travaux de la 5ème session statutaire du Réseau de l’audiovisuel public d’Afrique Francophone (RAPAF) qui se tient à N’Djamena, la capitale tchadienne, du 30 octobre au 1er novembre 2013.

Aux directeurs généraux et directeurs de programmes d’une vingtaine de chaînes publiques présents aux assises, le chef du gouvernement a rappelé : « Les télévisions publiques africaines doivent donner de l’Afrique une image réaliste et positive d’un peuple qui, certes fait face aux grands défis du moment, mais un peuple en mouvement, un continent en marche avec une économie en pleine croissance, malgré la crise mondiale que nous subissons tous. »

Joseph Djimrangar Dadnadji repose ainsi le débat sur un Nouvel ordre mondial de l’information et de la communication (Nomic), né à l’Unesco au cours de la décennie 1970 et revendiqué depuis 30 ans par les pays du tiers-monde. Le Premier ministre du Tchad insiste sur la nécessité « de faire connaître l’Afrique aux Africains et au monde entier ».

Pour y parvenir, il prescrit aux télévisions publiques africaines de relever d’abord le défi technologique, ensuite celui de l’internationalisation, enfin d’investir sur la qualité. Il est tout aussi important, selon lui, de mutualiser les moyens, afin de renforcer les initiatives de coproduction et les échanges de productions.

Les travaux de N’Djamena portent sur « la télévision publique africaine de demain », à l’ère du numérique. « La conjugaison d’un fort engagement médiatique et d’un soutien politique aussi important conditionne le succès de l’action du RAPAF qui vise à promouvoir une coopération plus étroite entre radios et télévisions publiques d’Afrique francophone, une coopération qui viendrait prendre en charge et compléter les aspects de nos activités et de nos problématiques que la coopération bilatérale ou multilatérale ne couvrirait pas tout à fait », a déclaré le président en exercice du REPAF, le Camerounais Amadou Vamoulké, directeur de l’office national de radio et de télédiffusion du Cameroun.

Créé en 2006, le RAPAF regroupe les gestionnaires des chaines publiques d’Afrique francophone. Il s’agit d’un cadre d’échange qui tient des rencontres avec le soutien de Canal France International.

Source : (Agence Ecofin)