Reporté à plusieurs reprises, le dialogue des politico-militaires vient de commencer au Qatar. L’ouverture officielle vient d’être faite par le premier ministre de transition, Pahimi Padacké Albert.

« L’évènement qui nous réunit aujourd’hui est historique et de haute portée nationale pour tous les Tchadiens. Car il marque une étape décisive vers la tenue du Dialogue national inclusif tant attendu », a lancé le Premier ministre avant de remercier le comité technique spécial à travers ses membres et son président (Goukouni Weddeye) pour le travail abattu pour préparer cette grande assise.

Ce dialogue, selon lui, s’inscrit en droite ligne de la continuité  de l’engagement du conseil militaire de transition visant à créer un climat de confiance et des conditions propices à une véritable réconciliation nationale, gage de paix durable au Tchad.

Le Premier ministre relève que les Tchadiens doit copier des autres pays qui ont connu, comme le Tchad, des expériences douloureuses marquées par des dictatures, d’injustices, des guerres civiles, voire des génocides mais qui sont parvenus à sortir de ces périodes sombres, sans jamais les oublier. « Il s’agit pour nous, Tchadiens, d’une question de responsabilité devant l’histoire que de prendre des décisions difficiles pour opérer un choix assumé, celui d’écrire ensemble une nouvelle page de notre histoire débarrassée de tous les maux précités et offrant des perspectives radieuses d’avenir pour les générations actuelles et futures», plaide-t-il.

«je vous invite tous, représentants des groupes politico-militaires et délégation gouvernementale à faire preuve de responsabilité, de sens patriotique et d’inspiration pour mettre les intérêts supérieurs du peuple tchadien au dessus de toutes autres considérations», demande-t-il et d’appeler tous les participants de s’élever vers ce qui les unit tous : le Tchad éternel. « La pire réconciliation vaut mieux que la meilleure guerre», affirme-t-il avant de citer ce proverbe africain « pour se réconcilier, on ne vient pas avec un couteau qui tranche, mais avec une aiguille qui coud ». C’est donc un appel pour que la rencontre de Doha soit un jalon historique susceptible de créer les conditions nécessaires à la tenue des élections libres, transparentes et crédibles, ultime objectif selon lui de la transition, afin qu’au terme de celle-ci la dévolution du pouvoir soit désormais une affaire d’urne et non d’arme et que la lutte armée soit définitivement rangée au placard de la sombre histoire du Tchad.

« Le gouvernement s’engage solennellement à fournir toutes les garanties nécessaires à la transparence et à la crédibilité du processus politique pour faire du Tchad ce que tous les Tchadiens veulent qu’il soit», s’engage-t-il en fin.