Le gouvernement de transition dirigé par Pahimi Padacké Albert a subi ce 25 février 2022, un relookage, dont des départs et des entrées, ainsi que des jeux de chaises. Parmi les nouveaux visages, figure, Mounira Hassaballah, précédemment conseillère du PCMT à la promotion du genre, à la protection de la famille et de l’enfance. Qui est-elle ? Portrait !

Le président du Conseil Militaire de Transition a choisi de confier les rênes du ministère du Développement Touristique et de l’Artisanat à cette cadre dynamique qui a fait l’essentiel de son parcours professionnel dans le secteur privé. Mounira, cumul près de 20 ans d’expérience au sein de multinationales du domaine des télécoms, banques et pétrole.

Formée au Maroc et parlant couramment le français, l’anglais et l’arabe, elle est titulaire d’une Maitrise en Comptabilité et gestion d’entreprise. De retour au pays, elle intègre la banque panafricaine UBA en tant que responsable de grands comptes. La banque faisait son entrée au Tchad. UBA a misé sur une équipe de compétences locales et dynamiques dont elle fut un élément déterminant par l’effort déployé pour une implémentation réussie au Tchad et au Cameroun.  

Après l’aventure financière, elle rejoint le secteur des Télécoms en intégrant le groupe indien Bharati Airtel en tant que Cheffe du département commerciale grands comptes. Un an après, elle migre vers le secteur pétrolier où elle fera la plus grande partie de son parcours professionnel, d’abord en tant que Superviseur de la Trésorerie chez Caracal Energy PLC, ensuite en tant que trésorière de PetroChad Mangara Limited, une filiale de la société helvétique Glencore.

Décrite par ses anciens collègues comme rigoureuse, autonome, dotée de solides aptitudes organisationnelles et d’une capacité exceptionnelle à gérer simultanément plusieurs priorités à enjeux élevés, Mounira aura fort à faire. Car le Tourisme tchadien dont le potentiel n’est plus à démontrer, a du mal à décoller du fait de plusieurs obstacles : absence de politique nationale, pays enclavé, faible desserte, taxes hôtelière et aéroportuaire onéreuses, peu de ressources humaines formées, manque d’infrastructures, faible visibilité, etc.

Réussira-t-elle à redorer le blason du tourisme et de l’artisanat tchadien ? En tout cas, ceux qui la connaissent en sont convaincus. Son expérience acquise au sein de plusieurs entreprises internationales et industries, ainsi que sa conscience professionnelle aiguë et sa grande capacité à travailler seront grandement sollicitées. Et nul doute que ces compétences seront des atouts nécessaires qu’elle mettra en exergue pour l’essor de la destination Tchad.