Plus connu dans d’autres disciplines outre le football (athlétisme par exemple), le Tchad, pays d’Afrique central, a aussi le mérite d’avoir eu des grands noms dans le sport roi chez lui. Nambatingue Toko, de son vrai nom Nambatingue Tokomon Dieudonné, l’attaquant natif de N’Djamena a été l’une des stars qu’ont connu les Sao. Il était bien connu avant par exemple que certains de ses compatriotes aient eu la passion pour le casino. Retour sur la carrière de celui qui est surnommé “Tonton Toko”.

Début poussif, mais l’arrivée fut belle !

Ayant vu le jour le 21 Août 1952 dans la capitale tchadienne, Nambatingue Toko a évolué en France tout au long de son parcours. Bien sculptée par le créateur, il était doté de nombreuses qualités liées à ses mensurations monstrueuses. Haut d’1m87, il avait un grand physique lui permettant de poser des problèmes aux défenses adverses et surtout une conservation déconcertante du cuir. Détecté par les recruteurs du club français de Grenoble, alors qu’il évoluait au sein du modeste club Yal -Tchad N’Djamena (1973-1974), il prit la destination de l’hexagone. Malgré ses grandes qualités, l’africain en raison d’une acclimatation difficile, n’a pu être convaincant. Il rejoindra ainsi lors de la saison 1974-1975, le club de troisième division à l’époque, l’US Albi. Auteur d’une saison reconquête, Tonton Toko réussi à frapper fort dans les yeux des recruteurs de grosses écuries françaises. L’OGC Nice a été le premier à mordre à l’hameçon. Le club azuréen réussi à enrôler le tchadien pour trois bonnes saisons (1975-1978). Il fut vice-champion de France en 1976 et finaliste de la Coupe de France en 1978.

Auteur de 27 buts en 99 apparitions (78 matchs et 18 buts en championnat, 19 matchs et 8 buts en Coupe de France, 2 matchs et 1 but en Coupe UEFA) sous les couleurs des Aiglons, il rejoint en 1978, les Girondins de Bordeaux. Très peu titularisé, ses chiffres subiront une revue à la baisse. 9 apparitions pour une réalisation. Comme tout joueur aspirant à de très bonnes statistiques, il signe en faveur du RC Strasbourg. Il y remporta son premier trophée (champion de France en 1979) en tant que joueur professionnel. Malgré ce succès, il quitta en fin de saison et file à Valenciennes (39 matchs, 12 buts). Là, il retrouve ses belles sensations de buteurs et provoque la convoitise dans le rang de certaines grosses écuries françaises. Au finish, c’est avec le Paris Saint Germain qu’il évoluera de 1980 à 1985.

Tonton Toko, premier héro européen du PSG !

Dans la capitale française, le Tchadien retrouve de la verve. Il remporta à deux reprises la Coupe de France en 1982 et 1983 (finaliste en 1985). Il y a inscrit des buts importants dont le plus mémorable est celui en Coupe d’Europe contre les bulgares du Lokomotiv Sofia. D’une improbable retournée acrobatique il devenait ainsi le premier buteur du PSG en Coupe d’Europe. En termes de performances individuelles, il totalise 45 buts en 176 apparitions toutes les saisons et compétitions confondues (29 en championnat, 11 en coupe de France et 3 en Coupe des coupes). Il bat son record personnel en termes de buts. Après donc l’épopée parisienne, le tchadien préfère terminer sa carrière dans l’antichambre française avec le RC Paris.

Le RC Paris, l’apogée !

Malgré qu’il fût au sommet de son art au PSG, Nambatingue Toko libre de tout contrat en 1985 a préféré signer en faveur du RC Paris en D2 française. Il y remporta encore là un autre trophée. En effet, il réussit à être champion de la deuxième division avec 3 buts en 22 matchs. Au soir de sa carrière de joueur, Toko intègre le staff du PSG jusqu’à l’arrivée du président Perpère en décembre 1998.

Ce fut aussi un international tchadien !

Il fait partie des grands noms du football tchadien. Ils ont écrit l’une des plus belles pages du football au Tchad avec Japhet N’Doram par exemple. La génération montante Casimir Ninga et consort doit s’inspirer de leurs aînés dont fait partie l’excellent Nambatingue Toko.