Le président du Parti socialiste sans frontière (PSF), Yaya Dillo Djerou Betchi, lors d’une conférence de presse, animée cet après-midi, à la maison des médias, condamne l’arrestation des leaders de la coalition pour les actions citoyennes Wakit Tamma, à la suite de la manifestation pacifique contre la politique française au Tchad.

Après avoir appelé ses militants à sortir massivement pour participer à la manifestation pacifique contre la politique française au Tchad, le 13 mai dernier, Yaya Dillo Djerou Betchi, dénonce et condamne l’arrestation des leaders de Wakit Tamma après la marche du samedi 14 mai dernier. Pour lui, les Tchadiens qui étaient sortis ont suivi l’itinéraire de la marche jusqu’au point de chute qui était le rond-point Sonasut malgré la provocation de la police lors de cette marche en jetant de gaz lacrymogènes. « Cette attitude irresponsable qui était à l’origine de blessures de plusieurs citoyens, était l’élément déclencheur des actes de vandalisme constaté ça et là ! Pour entacher la dynamique citoyenne, le régime aurait utilisé des mineurs pour poser ces actes », a informé Yaya Dillo Djerou Betchi.

Pour lui, cette stratégie machiavélique viserait deux objectifs majeurs. « D’abord, poussé la France davantage à se désolidariser des leaders politiques et de la société civile qui s’oppose à la perpétuation du pouvoir dictatoriale et militaire afin qu’elle renforce de plus en plus son soutien indéfectible à la junte pour la monarchisation du Tchad. Puis d’utiliser cette stratégie afin de restreindre les libertés dont les libertés de manifester », fustige Yaya Dillo.

C’est pour cela que son parti, le PCF condamne avec la dernière énergie, l’arrestation arbitraire et abusive des responsables de la société civile. « Il n’y a eu aucun acte de vandalisme sur l’itinéraire donné jusqu’à la fin de la marche. Tout ce qui s’est passé hors de cet itinéraire et en dehors de l’heure de cette manifestation relève de la responsabilité de la police et non de celle des organisateurs de la marche. Les autorités doivent s’assumer au lieu de chercher les boucs émissaires », condamne le président du PCF, Yaya Dillo Djerou Betchi.

Il conclut en « soupçonnant que ces actes de vandalisme soit l’œuvre du Conseil militaire de transition au pouvoir pour tuer dans l’œuf la dynamique citoyenne revendicatrice de l’instauration de la démocratie au Tchad ».