Aussitôt après la grande prière sanctionnant la fin du mois de ramadan, le chef de l’Etat a reçu les vœux des différents corps constitués. Ce sont les membres du Conseil Supérieur des Affaires Islamiques (CSAI), qui ont ouvert la séance de présentation des vœux.

Le président du CSAI, Cheikh Mahamat Khatir Issa après avoir félicité le président de la République pour son combat pour la préservation de la paix, appelle le gouvernement à dialoguer avec les partenaires sociaux pour décanter la situation sociale très tendue du pays. Une situation caractérisée par la grève sèche et illimitée dans le secteur public.

Tout en prenant acte de la préoccupation du CSAI, le chef de l’Etat Idriss Déby Itno souligne que c’est dans la paix, la sérénité, la sécurité et l’unité que la nouvelle République pourra prospérer au bénéfice des générations actuelles et futures. C’est pourquoi, indique-t-il, les Tchadiens doivent cultiver sans cesse ces valeurs fortes. « Nous devons veiller et surtout nous investir pour que ces précieuses valeurs se consolident davantage.  Nous ne devons pas nous contenter des acquis car nous n’avons pas la maitrise du temps », oriente le président Idriss Déby Itno.  A cet effet, le chef de l’Etat, estime que dans cette phase actuelle du Tchad, les leaders religieux ont la mission première de conscientiser les fidèles sur les enjeux et la portée de la paix, de la sécurité et de l’entente cordiale entre les Tchadiens.

D’autres sujets tels que, l’efficacité dans le travail, la gestion rationnelle de la chose publique et autres ont été également abordés par le président de la République. Pour lui, l’exigence d’une morale républicaine comme vecteur essentiel du progrès s’impose à tous les citoyens. « Dans cette perspective, nous devons combattre sans relâche la corruption, la gabegie, le pillage des ressources publiques et l’anarchie sous toutes ses formes. L’État va sévir de manière énergique et réprimer sans ménagement, ni complaisance tous ceux qui posent des actes contraires à l’esprit de nos lois », martèle Idriss Déby Itno. D’après lui, dans cette lutte, la contribution et le concours de l’ensemble des leaders religieux sont aussi fortement sollicités. Il précise que, l’institution du serment confessionnel qui donne aujourd’hui lieu à des spéculations tendancieuses et incompréhensibles participe de cette logique.