Le jeudi 22 juillet dernier, Israël a été admis comme observateur à l’Union africaine. Mais cette décision du président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat crée un tollé.

Pays ayant le statut d’observateur au sein de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) qui a été remplacée en 2002 par l’Union africaine (UA), Israël retrouve ce statut près de 20 ans plus tard. Mais cette décision n’est pas du goût de tout le monde.

Ce mercredi 28 juillet, l’Afrique du Sud s’est dite “consternée” par cette décision “injuste et injustifiée” de la Commission de l’Union africaine. Pour Pretoria, cette décision prise “unilatéralement”, sans consulter les membres de l’UA est “inexplicable” et “incompréhensible”. “La décision d’accorder à Israël le statut d’observateur est encore plus choquante en cette année où le peuple opprimé de Palestine a été persécuté par des bombardements destructeurs et la poursuite de la colonisation illégale sur ses terres”, dénonce l’Afrique du Sud qui entretient des relations officielles avec la Palestine depuis 1995.

Avant l’Afrique du Sud, c’est le Hamas, le mouvement de résistance palestinien qui occupe la Bande de Gaza, qui a dénoncé dans un communiqué de presse, une décision “choquante et honteuse”. Pour ce mouvement, “cette décision consolide la légitimité de cet occupant sur notre terre, et lui donne davantage d’occasions de poursuivre ses plans visant à continuer à confisquer les droits du peuple palestinien”.

L’Algérie, l’un des soutiens historiques de la cause palestinienne a aussi réagi. Dans un communiqué, ce pays a indiqué que c’est une décision “prise sans le bénéfice de larges consultations préalables avec tous les Etats membres”. Toutefois, Alger estime que ce n’est pas une décision de nature à “altérer le soutien constant et actif de l’organisation continentale à la juste cause palestinienne”.