Après l’adoption de ce budget par les experts du Comité inter-Etats de l’union des Etats de l’Afrique centrale (UEAC), le conseil des ministres vient de l’approuver au cours des travaux de la 36e session ordinaire ténus ce 27 janvier 2021 à Yaoundé, au Cameroun.

C’est sous le signe de la « prudence » tel que l’a dit le président de la commission de la CEMAC, Daniel Ona Ondo, que le budget pour l’exercice 2021 de l’organisation sous régionale a été adopté. D’un montant de 89.224.324.973 FCFA, il connait une augmentation de 1,13% par rapport à l’année 2020, et ce malgré le contexte sanitaire actuel marqué par la pandémie liée à la covid-19 d’une part, et la revue à la baisse de l’économie et les prévisions économiques d’autre part.

Dans son discours de circonstance, le président de la commission de la CEMAC a invité les pays membres à mettre sur pied des politiques publiques concrètes, pour une meilleure intégration sous régionale. Car, a-t-il indiqué, au regard de la crise sanitaire actuelle et son incidence sur l’économie sous régionale, l’urgence d’une promotion de la convergence économique et une coordination à l’échelle régionale des réformes économiques, la diversification des économies des pays de la CEMAC afin de les rendre plus résilientes aux crises diverses, la préservation des acquis de la libre circulation des biens et des personnes, l’amélioration du recouvrement de la TCI (Taxe Communautaire d’intégration), la mobilisation plus efficace des financements extérieurs et la nécessité de la mise en place d’un mécanisme alternatif de financement de la communauté s’imposent à tous. Exigences qui ont été par ailleurs au centre de l’élaboration du budget qui vient d’être validé, a précisé Daniel Ona Ondo.


Face à la situation sanitaire actuelle, le président en exercice du conseil des ministres de l’Union économique de l’Afrique centrale (UEAC), le ministre camerounais de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, Alamine Ousmane Mey a appelé ses pairs à rester optimistes, « car au-delà des évolutions médicales dans la production de vaccins contre le virus, l’entrée en vigueur, le 1 er janvier 2021, de l’accord portant Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), ratifié par nos Etats, constitue une véritable opportunité pour la promotion du commerce intra-africain dans une dynamique de diversification, d’intégration et de plus grande résilience aux chocs ». Il a tenu à préciser « qu’un vaste marché d’environ un milliard et demi de consommateurs, s’ouvre désormais à nous et constitue une occasion unique de renforcer l’intégration régionale, afin de bénéficier de toutes les retombées qu’offre le positionnement stratégique de la région Afrique ».

A noter que plus de 2300 milliards de FCFA ont été souscrits pour le financement des projets intégrateurs, suite à l’organisation, les 16 et 17 novembre 2020, d’une table ronde des bailleurs de fonds, dédiée à cet effet. Au moment où la communauté a besoin de disposer de toutes les ressources humaines, matérielles, techniques et financières, dans l’optique d’assurer un rayonnement de la sous-région, le reversement régulier de la taxe communautaire d’Intégration doit être respecté, a-t-il souhaité.


En dehors du budget, plusieurs points tels que la stratégie d’industrialisation durable de la filière bois dans le bassin du Congo, le dispositif de sanction des infractions aux règles de surveillance multilatérale, les grandes orientations de politiques économiques pour 2021 des Etats membres et de la CEMAC ou encore l’indice harmonisé des prix à la consommation en zone CEMAC ont été évoqués par les ministres lors des travaux de cette 36e session ordinaire du conseil des ministres de l’UEAC.