L’Union des Etats de l’Afrique Centrale (UEAC) tient depuis hier, 23 janvier, les assises de la 36ème Session du Conseil des Ministres de l’UEAC. C’est par visioconférence en raison du contexte sanitaire marqué par la circulation encore active du nouveau coronavirus.

Cette session prévue pour deux jours permettra aux  membres de pouvoir voter le projet de budget de la Communauté, exercice 2021. Il a été arrêté en recettes et dépenses à la somme de 89 224 324 973 FCFA contre 88 230 068 283 FCFA en 2020, en légère hausse de 1,13 %, sous l’hypothèse d’une amélioration des ressources propres et d’une  mobilisation plus efficace et accrue des concours extérieurs.

A l’ouverture des assises, le président  du comité inter-Etats, Charles Assamba Ongodo a souligné  que l’espace communautaire de l’UEAC n’a pas été épargné par les conséquences néfastes de la pandémie qui a paralysé, à l’échelle planétaire, les activités économiques.

« Les chocs de la demande et de l’offre induits par les mesures prises pour freiner la pandémie, conjugués à la chute des prix du pétrole en 2020, se sont traduits par une contraction d’une ampleur inédite de l’économie de la zone CEMAC de  l’ordre de-3,1% », a-t-il précisé.

« Cette perte de richesse s’est accompagnée, comme vous vous en doutez, d’une aggravation de la pauvreté et des disparités sociales, exacerbées notamment par la mise à rude épreuve des capacités du secteur informel à jouer son rôle de filet de sécurité sociale », poursuit Charles Assamba Ongodo.

Selon lui,  les pays de l’UEAC s’en sortent mieux sur le plan sanitaire que l’hécatombe annoncée, alors ils peuvent se féliciter.  Par ailleurs, il avoue que les économies ont été certes fragilisées. Mais, précise-t-il, là aussi, leur relative résilience conjuguée aux réponses des Etats et des institutions régionales a permis de limiter les effets négatifs de la pandémie.

« Dans ce contexte, et en dépit de la mise sous cloche des économies de nos principaux partenaires pour faire face à la 2ème vague de la pandémie, on relève malgré tout, des signes d’espoir. Je m’en veux pour preuve la vitalité de certaines branches d’activités qui ont pu résister, la poursuite certes moins vigoureuse, des investissements dans les services et aussi, des initiatives qui se développent ici et là, dans les domaines de la production, la transformation et la commercialisation des produits du terroir. C’est donc dire que notre potentiel et la confiance des investisseurs n’a pas été fondamentalement entamée par la crise », se félicite Charles Assamba Ongodo.

Il faut signaler que les assises ne se focaliseront pas seulement sur l’examen et l’adoption du budget de la communauté exercice 2021 et le traitement à la dette des institutions communautaires. Elles  se pencheront également sur  l’urgence d’une promotion de la convergence économique et une coordination à l’échelle régionale des réformes économiques,  la diversification des économies des pays de la CEMAC afin de les rendre plus résilientes aux crises diverses, ainsi que la préservation des acquis de libre circulation des biens et des personnes et l’amélioration du recouvrement de la Taxe Communautaire d’Intégration (TCI) comme mesures essentielles à intégrer  pour l’élaboration du budget communautaire 2021.