Dans le cadre de l’initiative « Tous à Sarh », une foire riche en produits traditionnels et culinaires est organisée au stade de ladite ville. Reportage.

A l’allure modeste, cette foire réunit des vendeurs venus de Sarh et ses environs. Dans les stands, différents produits du terroir y sont exposés. Mais aussi, des produits modernes. Les visiteurs, peuvent aussi, après des rafraichissements dans les alimentations, se faire tresser. « Salon la famille »  propose à cet effet des services comme les tresses et maquillages.

Ngariedji N. est propriétaire d’une ferme située à une trentaine de kilomètres de Sarh. Il dit se sentir concerné par cette initiative qui mobilise les fils de Sarh. Mais, pas seulement.  « Comme ce forum concerne les ressortissants de Moyen-Chari géographique notamment, je me dois d’être là ». La quarantaine vend des thés traditionnels, l’huile de patate etc. « A bon prix !», sourit-il. La présence d’un visiteur détourne un instant son attention.  « Prenez mon contact pour des éventualités », nous dit-il.  

Assise sur une chaise, une dame nous accueille dans son stand. Malgré une faible affluence de la clientèle, elle n’hésite pas à nous énumérer ses différents produits. « Ici, c’est le café de pois de terre, le quinqueliba, le savon fabriqué à base de beurre de karité, neem, spiruline etc. », cite-t-elle. L’huile de caïl-cédra, détaille-t-elle, permet de lutter contre les vers intestinaux et la fièvre typhoïde. « Le matin, prenez une cuillerée à jeun », explique-t-elle. « Que les clients viennent », lance-t-elle.

Ndelemta R., une retraitée et veuve a ouvert une petite entreprise depuis quelques années. Cela parce que ses coupons ne sont pas versés régulièrement par l’État. Son stand n’est pas comme celui des autres. On y trouve des produits qui s’élèvent parfois à 50 mille. « Je suis obligée de faire ça pour me prendre en charge. Je fais la transformation des produits, le tricotage, les tableaux et aussi la couture.  Mes clients viennent desfois de N’Djaména pour les grains de Néré, Moringa, le miel pur, sirop de tamarin », confie-t-elle.  

Elle dit ne pas disposer de moyen pour employer de personnes et agrandir ses affaires. « Je n’ai pas de machine ; comme je suis un peu éloigné de la ville, je pars à Koumra pour faire moudre mes produits », relate celle qui est âgée de 77 ans.