Le président de transition, Mahamat Idriss Deby, a convoqué ce jour, une rencontre avec le Premier ministre de transition, le ministre de l’Administration du territoire et le gouverneur du Borkou pour les « écouter » et « examiner » les causes profondes de la tension sociale à Faya.

Depuis quelques jours, les habitants de Faya Largeau, chef-lieu de la province du Bourkou sont vent debout contre des décisions du gouverneur Ismat Issakha. Une rafle de véhicules non dédouanés et ceux ressemblant aux engins de l’armée a notamment provoqué de violentes manifestations. Une personne a été tuée et plusieurs blessés enregistrés.

Dans la foulée, les manifestants ont exigé le départ du gouverneur. Ils accusent les forces de défense de faire usage d’armes létales. Ce que rejette le gouverneur Ismat Issakha. «  Ce sont des fausses allégations parce que l’arme a été tirée par derrière et il n’y a pas des forces de défense derrière les manifestants », explique-t-il.

Face à cette situation, la Coordination des associations de la société civile et de défense des droits de l’homme (CASCIDHO), a appelé le gouvernement à prendre toutes ses responsabilités. Elle a en outre demandé l’ouverture d’une enquête pour situer les responsabilités. Avant la CASCIDHO, c’est la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) qui s’est insurgée contre les agissements des forces de l’ordre.

 Hier, sous la pression des manifestants, le gouverneur a été exfiltré de la ville de Faya. La rencontre convoquée ce 24 novembre par le président de transition pourrait dégager des pistes de solutions à cette crise.