Ngarlejy Yorongar s’est tenu en retrait de la scène politique depuis quelque temps. L’homme qui était le leader de l’opposition tchadienne à un certain moment est-il arrivé au terme de sa carrière politique ? Difficile de le savoir. Ngarlejy Yorongar, s’est confié à Tchadinfos sur la question.


Le président fondateur du parti politique, Fédération action pour la République (FAR), Ngarlejy Yorongar a occupé une place importante dans la sphère politique tchadienne. L’on se souvient encore de l’appellation « Yoro », de ses multiples manifestations et déclarations politiques qui lui ont valu « 15 fois la prison », comme il a l’habitude de le dire.


Après la présidentielle de 2016, l’homme est absent sur la scène politique. Et ce, en dépit des tensions socio-politiques qui secouent le pays. Une chose est sûre, son silence entraine chez la plupart de ses militants un oubli, voire un revirement politique.


Pourquoi ce silence ?


Dans une interview qu’il a accordée à Tchadinfos.com, l’opposant déclare avec une voix à peine audible, « je suis malade… je recouvre peu à peu ma santé. Vous savez très bien que j’ai été arrêté 15 fois, torturé, donc les séquelles de ces tortures entament leur trajectoire. Je suis malade ».
Se considérant comme le seul opposant qui a su ôter le sommeil au président de la République, Idriss Déby Itno, il affirme avec assurance : « je suis malade et Déby est arrivé à sa fin. Parce que Déby croit que je suis le seul qui peut l’effrayer, pas quelqu’un d’autre ».

S’agissant de sa participation aux échéances électorales de cette année, Ngarlejy Yorongar ne s’est pas encore décidé. « Mes camarades de lutte veulent que je me présente. C’est difficile de leur tenir tête mais on verra », a-t-il confié.